« Le bilan au niveau national est plutôt décevant »

La création des Conseils départementaux de protection animale (CDPA) était porteuse d’espoir pour aborder les problèmes de protection animale de terrain et chercher à y apporter des solutions concrètes. Leur transformation en Conseils départementaux de la santé et de la protection animales (CDSPA) élargissait leur champ de réflexion, mais aussi augmentait le nombre des membres, ce qui n’est pas toujours compatible avec un fonctionnement efficace.

L’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA) s’est beaucoup investie dès le début et siège dans plus d’une vingtaine de conseils départementaux. La prochaine réunion est à Rennes, fin juin. Cela représente un investissement en temps important pour les représentants de l’association.

Le bilan des CDSPA au niveau national est plutôt décevant. C’est le constat dressé par de nombreux participants aux rencontres “Animal et société”. Pour qu’ils jouent pleinement leur rôle et soient opérationnels, il faudrait les investir d’une mission clairement admise à tous les niveaux de l’administration départementale, qu’ils disposent des moyens humains nécessaires et que leur fonctionnement soit régulier. C’est-à-dire qu’il existe une volonté politique réelle, ce qui ne semble pas être le cas.

Si certains CDSPA ont mis en place des groupes qui interviennent dans les élevages en difficulté, il faut savoir que la prise en charge des animaux de rente maltraités ou abandonnés repose uniquement sur les épaules des associations de protection animale comme l’OABA, qui dépense plus de 100 000 € par an pour accueillir les animaux retirés à leurs propriétaires. Ce rôle de fourrière ne bénéficie d’aucune aide des services publics, contrairement à celles destinées aux animaux de compagnie.