Entre nous
FORUM
En tant que frontaliers, nous sommes déjà quotidiennement confrontés à la publicité des confrères installés dans les pays voisins, qui ne sont pas soumis aux mêmes règles que nous dans ce domaine. L’ouverture à la publicité permettrait de remettre tout le monde sur un pied d’égalité. Il faut cependant réglementer et surveiller attentivement les modalités d’exercice de cet éventuel “nouveau” moyen de communiquer pour les vétérinaires, mettre l’accent sur la possibilité de promouvoir ses services et, pourquoi pas, de nouvelles offres, saisir cette opportunité pour présenter au grand public et/ou aux professionnels des services qui existent déjà, mais restent confidentiels ou d’autres, innovants, qui ne peuvent trouver un essor qu’à travers une communication ciblée.
Faire entrer la publicité dans l’entreprise vétérinaire ne se fera sans doute pas sans difficultés ni tâtonnements. Quel budget y consacrer Il sera à déterminer selon un retour sur investissement particulièrement délicat à estimer… Quelle clientèle cibler ? La sienne, pour tenter d’augmenter le panier moyen, ou les voisines pour accroître la fréquentation ? Nul doute, en revanche, que la nécessaire adaptation à cette évolution viendra rogner sur deux éléments pourtant déjà précieux au praticien : le temps et l’énergie !
Enfin, nous allons être libres de communiquer… un peu plus ! A première vue, c’est une formidable opportunité de faire connaître notre savoir-faire, d’améliorer notre image et de convertir des prospects, donc de développer notre activité. Cependant, les retombées pourraient être contre-productives si nous ne prenons pas en compte les menaces. L’ouverture à la publicité arrive (demain !) avec la directive “services” dans notre profession. Sommes-nous suffisamment bien préparés ?
Une communication, si efficace soit-elle, doit être relayée par des prestations et un service de qualité. Dans le cas contraire, toute incohérence pourrait provoquer un effet boomerang pour l’ensemble de la profession. Par ailleurs, une publicité individuelle pourrait exacerber la concurrence entre nous. Or un autre danger est à craindre venant de nouveaux entrants extérieurs. Ces investisseurs maîtriseront la communication commerciale et auront des moyens financiers dont aucun de nous ne dispose de manière isolée.
A l’échelle de notre clinique, nous envisageons ce tournant sereinement. Notre communication à destination des clients a toujours été et restera l’un de nos axes prioritaires. Nous sommes conscients que la publicité sera pour nous un nouveau métier qui nécessitera un certain professionnalisme et un budget… certain, afin d’exploiter à bon escient toutes les nouvelles voies de communication. Alors, pourquoi ne pas envisager une mutualisation de nos compétences et de nos efforts ?
Notre profession est réglementée depuis longtemps, en particulier en matière de communication : fléchage limité, encart de création codifié, taille des bandeaux lumineux cotée, caractères mesurés au millimètre près… et voici que débarque la directive “services”, dans le flou le plus total, dont nous ne connaissons rien ou si peu. On nous parle d’ouverture de capital, d’ouverture à la communication, d’installation dans d’autres pays, de libre prestation de service. Qui cela concerne-t-il et, surtout, que faut-il comprendre ? J’ai essayé de trouver quelques réponses…
En matière d’ouverture du capital, je ne pense pas faire appel à des capitaux extérieurs pour financer un matériel quelconque. Pour l’ouverture à la communication, dans le meilleur des cas je ne pourrai m’offrir qu’une campagne de prospectus à mettre sur les pare-brise des voitures sur le parking du supermarché voisin, mais guère plus. Du côté de l’établissement à l’étranger, comme j’ai déjà une boutique à gérer, je m’imagine mal créer en Slovaquie. Seuls quelques vétérinaires français ont les dents longues et désirent créer des franchises. Bon courage à eux.
Quant à la libre prestation de service, qu’est-ce que cela signifie ? En résumé, cette directive ne concerne pas les petites et moyennes structures, ou bien elles en souffriront, car seules les plus importantes auront le budget pour l’appliquer : que pourra faire le petit praticien de quartier face à la campagne d’affichage 4 x 3 du gros concurrent ? Je pense que c’est à l’Ordre d’apporter une réponse rapide et de communiquer sur la profession. Bayer et Merial nous ont montré qu’il était possible de faire de la publicité pour les vétérinaires. A l’Ordre de suivre.
Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire
Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.
Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.
Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire