Travail en équipe
Gestion
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Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer
Cette semaine, place aux impulsifs, aux condescendants et aux phobiques. Que ces traits de caractère soient ceux de collaborateurs ou d’employeurs, ils peuvent constituer un véritable danger pour la cohésion de l’équipe. Une stratégie est donc nécessaire pour désamorcer les conflits…
• Les impulsifs
Chez eux, la parole précède la pensée. Ils ont l’impression d’avoir tout compris, sans même se donner la peine d’écouter les explications. Quand ils échouent dans leur tâche, ils attribuent cet échec aux autres « parce qu’on ne m’a pas tout dit ». Il faut donc souvent revenir sur leur travail. Leur attitude peut avoir pour origine les années d’école, quand l’instituteur récompensait celui qui levait la main le plus vite. La rapidité était alors synonyme d’intérêt. Pour gérer ce type de personnalité, il faut les obliger à réfléchir, les féliciter pour leur implication et leur enthousiasme, mais leur signifier que vous avez besoin de prendre en compte l’ensemble des paramètres ou des conséquences d’un acte. Si l’impulsif est un collaborateur, l’employeur peut, par exemple, lui demander : « Avant de faire ceci, je voudrais que vous rédigiez une courte note sur les conséquences de la tâche que je vous demande d’accomplir. » Par ailleurs, s’il demande une réponse immédiate à une question, mieux vaut ne pas accéder à sa requête et lui indiquer : « Je pourrais vous répondre immédiatement, mais j’aime bien réfléchir pleinement. Laissez-moi deux heures. » Si l’impulsif est l’employeur, la règle est la même. Un collaborateur ne doit pas hésiter à lui dire qu’il a besoin d’un peu de temps pour accomplir ce qui lui a été demandé dans les meilleurs délais, « afin d’en mesurer les conséquences ».
• Les condescendants
Leur attitude est considérée comme une forme de mépris. Si elle est le fait de l’employeur, il faut le mettre à contribution : « Je sais que votre emploi du temps est bien rempli, mais j’ai besoin que vous m’expliquiez en quelques minutes ce que vous attendez exactement de moi. » Si le condescendant est un collègue, l’humour est alors la meilleure arme, par exemple : « Vous m’avez parlé de manière tellement condescendante que j’ai cru que vous étiez sérieux… [Courte pause] Pourriez-vous m’en dire un peu plus ? » Cela contribuera à améliorer l’atmosphère de travail.
• Les phobiques
Ils sont conscients de leur attitude irrationnelle et en souffrent. Dans ce cas, toute aide est la bienvenue et ils en seront reconnaissants.
La phobie peut consister en une peur irraisonnée des araignées ou des souris, ce qui n’a que peu de conséquences dans le monde de l’entreprise. Il peut aussi s’agir de la crainte de prendre la parole en public, par exemple. La phobie peut sommairement se définir comme une réaction d’une ampleur démesurée par rapport à l’événement qui l’a provoquée. Elle trouve son origine dans une situation traumatisante, vécue ou imaginaire. Il convient de différencier la phobie d’une réaction de peur consécutive à un événement objectivement choquant (une agression par exemple). Elle déclenche une production d’adrénaline qui empêche le fonctionnement de la mémoire. Une fois la réaction amorcée, rien ne peut être dit ou fait pour raisonner la personne qui en est victime. Il faut donc agir en amont, une fois la phobie identifiée, ce qui n’est pas difficile, car le phobique est parfaitement capable d’en parler lorsqu’il sait que son attitude n’a rien de ridicule, mais qu’il s’agit d’un handicap surmontable à l’aide d’entraînement.
Dans le cas de l’impossibilité à prendre la parole en public, l’entraînement consiste à réunir trois ou quatre personnes. Les conditions “du réel” sont alors reproduites. Il faut rassurer le phobique en précisant que l’exercice peut s’arrêter à tout moment à sa demande, et lui demander quelles sont ses craintes. L’idée est de transformer l’attitude habituelle (la fuite ou le désarroi) en questionnement. Dès que la panique survient, il ne faut pas interroger le phobique sur ce qu’il ressent, mais sur ce que les autres peuvent faire pour l’aider, afin de l’amener à poser lui-même la question : « Que feriez-vous à ma place ? » Dans l’exemple de la prise de parole en public, la crainte peut être une question imprévue. La réponse est alors : « J’ignore la réponse, mais je vous promets de vous l’apporter rapidement après quelques recherches. » Le phobique prendra l’habitude de trouver des ressources (au début celles des autres), de se tenir devant un auditoire et de se poser des questions. Avec un peu d’entraînement, sa peur sera progressivement maîtrisée.
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