Encéphalopathies spongiformes transmissibles. Réglementation
Actualité
Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau
Les résultats de la campagne de dépistage de la tremblante chez les ovins et les caprins, à mi-parcours, montrent que les cas de tremblante atypique (TA) sont plus fréquents que ceux de tremblante classique (TC) chez les ovins : dix animaux au lieu de quatre, sur plus de cinquante-cinq mille petits ruminants testés à l’abattoir ou à l’équarrissage. Les mesures de police sanitaire et les procédures de dépistage sont modifiées en conséquence.
La fréquence du dépistage à l’abattoir et/ou à l’équarrissage reste inchangée pour les ovins et les caprins. Elle correspond aux objectifs européens. Le test à quatre codons est prévu dans la procédure de diagnostic, en complément de celui à trois codons utilisé jusqu’alors pour le génotypage. Il permet de déterminer la souche de tremblante incriminée. Les modifications de la police sanitaire les plus importantes concernent les ovins, et varient selon la souche. Ainsi, l’interdiction de cession est désormais incluse dans la surveillance de la forme classique, dont la durée est réduite à deux ans (trois ans pour les cas de tremblante atypique). L’ensemble des procédures, contraignantes, est synthétisé dans la note de service N2009-8214. Afin de disposer d’un cadre juridique, des mesures sont prévues en cas de survenue de cas d’ESB chez les petits ruminants.
Les cas cliniques sont désormais rares. Les animaux atteints sont découverts grâce aux génotypages ou lors de contrôles à l’abattoir ou à l’équarrissage. Il en est de même pour l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Deux causes peuvent expliquer cette diminution du nombre de suspicions cliniques : baisse de la prévalence de la maladie ou sous-détection des animaux malades.
L’administration appelle à la plus grande vigilance sur le terrain. Les performances du dépistage lui font craindre un relâchement de la surveillance passive réalisée par les éleveurs et les praticiens. Elle rappelle les signes évocateurs d’encéphalopathie spongiforme transmissible (EST) chez les petits ruminants et d’ESB chez les bovins (voir encadré). Une attention particulière est à apporter aux caprins, car tous les animaux morts doivent être contrôlés à l’équarrissage.
• Signes évocateurs de tremblante chez les petits ruminants
– Troubles neurologiques : anxiété, hypersensibilité, excitation, agressivité, qui persistent plus de quinze jours. Absence d’hyperthermie.
– Prurit dorsolombaire (forme prurigineuse) ou parésie des membres postérieurs (forme paralytique).
– Troubles du comportement (crainte, fuite) et hyperesthésie (tremblements localisés initialement aux oreilles et qui s’étendent progressivement au reste du corps). Ils apparaissent dès le début des symptômes.
• Chronologie des principaux signes cliniques observés dans les cas d’ESB chez les bovins
– Troubles du comportement : appréhension, panique, nervosité, grincement de dents, d’abord discrets puis qui s’amplifient.
– Hyperexcitabilité et hyperesthésie, accompagnées de tremblements, de ruades, de mouvements des oreilles ou de la tête.
– Troubles locomoteurs : ataxies, tremblements, boiteries.
– Chutes de plus en plus fréquentes.
– Décubitus puis mort en quinze jours à six mois, voire plus.
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