En tant que femme, il m’a été difficile d’accéder à un poste de professeur d’ENV - La Semaine Vétérinaire n° 1372 du 18/09/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1372 du 18/09/2009

Entre nous

VOUS AVEZ LA PAROLE

Auteur(s) : Jeanne Brugère-Picoux

Ma promotion va fêter cette année ses quarante ans ! Elle faisait partie des premières qui comptaient plusieurs filles dans leurs rangs. Nous étions bien acceptées par les étudiants de la promotion, comme par ceux de quatrième année (nos anciens). Les brimades se passaient de façon correcte à notre égard. Elles nous ont permis d’établir d’excellentes relations avec nos anciens. Les filles étaient en général bien accueillies, car peu nombreuses. En revanche, force est de constater que dans notre profession, les femmes ont eu plus de difficultés que les hommes pour accéder au poste de professeur dans les écoles vétérinaires. C’est mon cas. J’ai débuté ma carrière en 1971, en tant qu’ingénieur de l’Institut technique d’aviculture (Itavi) dans la chaire de pathologie médicale du bétail et des animaux de basse-cour. « Je savais bien qu’à ce tarif-là, je n’aurais qu’une femme », a réagi le professeur responsable lorsque je me suis présentée.

L’année suivante, je préparais le concours de maître assistant dans un contexte de contestation estudiantine organisée par des collègues (le poste étant convoité par d’autres enseignants masculins d’autres chaires). Ce fut une expérience riche d’enseignements. En effet, en début de carrière, on ne s’attend pas à être attaqué par des personnes qui ne nous connaissent pas, au seul motif que le poste qui nous est proposé est convoité par d’autres. Pour l’agrégation passée en 1977, après le décès de mon patron le professeur Charton, ma chance fut de ne pas être la seule candidate. Même mes amis ne s’attendaient pas à mon succès dans un tel contexte. Enfin, j’ai réussi le concours de professeur en 1988 à l’école d’Alfort, en devenant ainsi, et contre toute attente, la première femme chef de service de cet établissement. Il est heureux que ces concours aient été publics, démontrant ainsi que le travail peut être reconnu. Il n’en est pas de même dans les comités d’évaluation pour la promotion des enseignants, où l’organisation des avancements (pour la section 8 dont je fais partie) est celle d’une minorité qui utilise le système à son profit. C’est ainsi que je n’ai pas progressé depuis vingt et un ans, une situation que je comprendrais si je n’avais rien fait depuis 1988, aussi bien pour l’enseignement que pour la profession vétérinaire et les filières qui correspondent aux animaux de rente. Depuis cette date, il y a eu la “vache folle”, le H5N1 et, plus récemment, le H1N1. Et en plus de mes autres activités, je pense avoir fait, sur ces sujets, mon devoir d’enseignante. Mais fort heureusement, je trouve de solides compensations dans l’estime que me témoignent les acteurs scientifiques et économiques des différentes branches de l’interprofession.

  • Notre consœur réagit au dossier sur l’émergence des femmes dans la profession, paru dans La Semaine Vétérinaire n° 1371 du 11/9/2009.

Lu, vu, entendu

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Source : Zigonet.com

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