Traumatologie
Formation continue
ANIMAUX DE COMPAGNIE
Auteur(s) : Philippe Zeltzman
Les fractures et les luxations vertébrales peuvent être consécutives à un accident de la voie publique, une morsure ou une chute. La chirurgie a pour but de stabiliser les segments vertébraux et de supprimer la compression de la moelle épinière. Il existe une controverse quant au traitement idéal (chirurgical ou conservateur). A l’heure actuelle, les indications de la chirurgie incluent l’instabilité du rachis, la compression épinière, la détérioration de l’état de l’animal malgré un traitement médical approprié ou encore une douleur sévère persistante.
Pour préciser le meilleur traitement, une équipe canadienne(1) a étudié 95 animaux (84 chiens et 11 chats) d’un âge médian de deux ans. La lésion est située entre C1 et C5 (10 % des cas), C6 et T2 (1 %), T3 et L3 (55 %) ou L4 et L7 (36 %). Trois animaux présentent des lésions vertébrales à plusieurs niveaux. La moitié des chiens et des chats sont paralysés et environ un quart ont perdu la sensibilité douloureuse profonde. Près de la moitié des cas présentent d’autres lésions, comme des contusions pulmonaires, des fractures ou encore des plaies cutanées. Environ un tiers des animaux sont euthanasiés en raison d’un pronostic réservé : la plupart n’ont pas de sensibilité douloureuse profonde. Un tiers des cas sont traités médicalement (repos en cage, parfois avec une attelle ou un plâtre). Tous ces animaux présentaient une fonction motrice lors de la première consultation. Aucune amélioration statistiquement significative de l’état neurologique n’est constatée lorsqu’ils sont rendus à leurs propriétaires après une durée médiane de trois jours.
Un peu plus d’un tiers des cas sont opérés. L’état neurologique s’améliore, puisque la plupart des animaux recouvrent la faculté de marcher après une durée médiane de six jours. La technique chirurgicale met en œuvre divers implants tels que broches ou vis et polyméthyl méthacrylate, plaque vissée ou encore broches et fils de cerclage. Le taux de complications, par exemple la migration d’implants, ne diffère pas statistiquement selon le type d’implants et la localisation de la lésion. Au final, il semble logique de traiter médicalement les animaux les moins affectés. Ceux qui ont perdu la fonction motrice sont plus souvent opérés et paraissent généralement récupérer cette capacité avant d’être rendus à leur propriétaire. Dès lors que la sensibilité douloureuse profonde est conservée, le pronostic est généralement bon.
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