Seulement un tiers des praticiens envisagent de se faire vacciner contre la grippe A/H1N1 - La Semaine Vétérinaire n° 1374 du 02/10/2009
La Semaine Vétérinaire n° 1374 du 02/10/2009

Entre nous

QU’EN PENSEZ-VOUS ?

Auteur(s) : Nicolas Fontenelle

Qui a peur de la grippe A ? Pas les vétérinaires en tout cas. Selon notre sondage, à peine un tiers d’entre eux envisagent de se faire vacciner contre le virus A/H1N1, alors qu’ils sont 40 % à y songer pour la grippe saisonnière. Et encore. Quand ils décident de le faire, c’est parfois contraints. « Je suis enceinte et je vais me faire vacciner contre la grippe pandémique uniquement pour protéger le bébé. Sans cela, je ne comptais pas prendre la moindre mesure », témoigne ainsi une vétonaute. Pour beaucoup des sondés, la grippe A est une simple « grippounette ». « Je l’ai contractée, témoigne un praticien des Yvelines. J’ai subi un état grippal avec un syndrome fébrile de quatre jours (au-delà de 38 °C et jusqu’à plus de 40 °C) vers le 20 août. Il s’ensuit un état de fatigue important pendant deux à trois jours et une fatigue résiduelle que j’ai constatée à la reprise du travail. Je pense qu’on en fait trop. C’est une grippe, un point c’est tout ! » « Il n’y a pas plus de risque cette année que les précédentes », assure une consœur.

Cette réticence vis-à-vis de la vaccination s’explique aussi par la crainte de ses éventuelles conséquences. « Je ne me vaccinerai pas. Les effets secondaires sont méconnus », explique ainsi un praticien. « J’ai une confiance limitée dans un vaccin fabriqué dans l’urgence », lâche un autre. « Est-on certain que le vaccin n’a pas d’effet à plus ou moins long terme ? », interroge un troisième. Ils ne sont pas les seuls à s’inquiéter. Selon une enquête réalisée début septembre par l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), plus d’un tiers des 4 752 médecins, infirmières ou aides-soignants interrogés refusent ou hésitent à se faire vacciner contre la grippe A, par peur des effets secondaires. Le 21 septembre dernier, un sondage Ifop indiquait que seuls 52 % des médecins libéraux sont prêts à être vaccinés contre le virus A/H1N1.

La peur du vaccin est plus forte que celle du virus. La situation est telle que le ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, a dû rassurer. « Nous ne vaccinerons qu’avec des vaccins qui auront subi tous les tests de la procédure d’autorisation de mise sur le marché (AMM). Leur efficacité et leur innocuité seront certaines. Mais nous proposerons aux femmes enceintes ou aux personnes immuno-déprimées des vaccins sans adjuvant », a-t-elle précisé le 20 septembre sur RTL . 94 millions de doses de vaccin contre le virus A/H1N1 sont commandées par la France. Leur administration devrait débuter dans la première quinzaine d’octobre. Elle sera gratuite et facultative. Pour sa part, la vaccination contre la grippe saisonnière a commencé le 25 septembre.

Au 20 septembre, le nombre de consultations motivées par un syndrome grippal (quel que soit le virus) était estimé à 260 cas pour 100 000 habitants en France métropolitaine, soit 165 000 nouveaux cas par rapport à la semaine précédente, selon le réseau sentinelle de l’Inserm(1). Ce taux est bien au-dessus du seuil épidémique (90 pour 100 000).

réactions Internet

Inquiétants adjuvants

La forte quantité d’adjuvants contenus dans le vaccin contre la grippe A m’incite à appliquer le principe de précaution et à mettre en balance le faible taux de létalité de cette nouvelle grippe !

Régis Duquesnel

Battage médiatique

Ce battage médiatique est indécent. Les sommes délirantes dépensées pour la fabrication de ce vaccin seraient mieux affectées à la recherche contre le paludisme, la maladie du sommeil, le Sida et autres affections qui sévissent dans les pays de l’Hémisphère Sud. Bien entendu, ce serait moins rentable pour l’industrie pharmaceutique. Cela ne ferait pas non plus l’affaire de ses actionnaires.

Christine Grandisre

Pourquoi se vacciner ?

Comme à mon habitude, je vais faire une cure de vitamines avant l’entrée dans l’hiver, mais la vaccination, non merci ! La pression médiatique, associée à celle des laboratoires pharmaceutiques, m’exaspère au plus haut point ! Ajoutez à cela que pour le moment, les grippes ne sont en rien mortelles pour des personnes en bonne condition physique, et qu’il existe un traitement médical, je ne vois vraiment pas l’intérêt des vaccinations antigrippales !

Aude Morvan
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