Quel manager êtes-vous ?

Il n’est pas question de faire entrer les managers dans des cases, explique Muriel Jouas, consultante en communication sensible et gestion de crise, directrice du cabinet Com2Crise. Cependant, quatre grands types de management sont classiquement distingués : “l’autocratique”, “le bienveillant”, “le laisser faire” et “le démocratique”. » Chacun de nous est porté naturellement vers l’une de ces formes. Un penchant qui peut être déterminé par nos goûts ou nos petites habitudes managériales, voire nos couleurs de prédilection. Explications.

Le management “autocratique”

« C’est un management descendant, explique Muriel Jouas. Le manager autocratique, voire autoritaire, ne laisse pas de place à l’échange. Il décide et l’équipe exécute. » Si vous fonctionnez sur le mode directif, sans doute aimez-vous la précision. Vous savez parfaitement où vous voulez aller et c’est un atout pour diriger. Mais vous n’êtes pas seul à bord. Or vous avez tendance à oublier que vos collaborateurs ne sont pas systématiquement des suiveurs. Prêtez l’oreille, sortez de votre bulle et apprenez à écouter. Avec un minimum d’efforts d’adaptation, vous serez encore plus performant.

Le management “bienveillant”

« Le manager “bienveillant” est dans le relationnel, souligne Muriel Jouas. Il est nourricier, présent. Il utilise volontiers des phrases du type “je suis à ta disposition” ou “si tu as besoin de moi…”. C’est un véritable support pour ses collaborateurs. » Si vous vous rapprochez du prototype du manager bienveillant, vous avez sans doute l’âme d’un coach. Vous mettez tout en œuvre pour atteindre vos objectifs (formations, accompagnement, réunions d’information, etc.), tout en veillant à ce que vos collaborateurs soient sans cesse soutenus. C’est sympathique, mais faites attention. Sachez lâcher la pression. A force d’être sur leur dos, vous risquez l’asphyxie et la démotivation. Certains salariés ont besoin d’être autonomes pour s’épanouir pleinement.

Le management du “laisser faire”

« Le manager “laisser faire” n’est en aucun cas un laxiste. Il sait fixer des objectifs, mais ne se préoccupe pas des moyens utilisés par son équipe pour les atteindre, constate Muriel Jouas. Moins axé sur le relationnel, il peut facilement manquer de chaleur. » Si vous êtes un artiste du management du “laisser faire”, vous aimez sans doute pratiquer la délégation à 100 %. Vous avez su former vos collaborateurs et les responsabiliser à bon escient. Vous avez instauré un climat de confiance mutuelle qui n’a pas de prix. Vous êtes entouré de véritables partenaires, ce qui vous donne une longueur d’avance en termes stratégiques. Mais restez vigilant, ne perdez pas le contact, n’oubliez pas d’être à l’écoute. Certains collaborateurs pourraient interpréter votre comportement comme de l’indifférence ou du manque d’intérêt.

Le management “démocratique”

« Le manager “démocratique” aime avoir l’avis de ses collaborateurs avant de prendre une décision. Il arrive avec une solution, mais la soumet à ses collaborateurs. Ce mode de management est souvent redouté par les entreprises, constate Muriel Jouas. En effet, il implique une recherche du consensus, ce qui allonge généralement le temps de prise de décision. » Si vous managez de manière participative ou démocratique, c’est donc que vous êtes patient et que vous aimez le contact. Côté relationnel, avec votre équipe, vous avez tout compris. L’ambiance dans la clinique est à la fois conviviale et professionnelle. Vous prônez la transparence et les décisions prises en commun. Attention, sachez tout de même garder vos distances. N’oubliez pas que vous êtes là pour donner une orientation. Vous devez savoir montrer le chemin pour que l’équipe emprunte la bonne voie.

Pour avoir une petite idée du clan auquel vous appartenez en quelques minutes, prenez vite un stylo et répondez à notre test. Peut-être des surprises à la clé…

• (1) Manager avec les couleurs, Brigitte Boussuat, éditions Dunod.