Un vétérinaire à la sauce TF1

Après vingt années à parcourir le monde pour s’occuper d’animaux sauvages, Victor… Sauvage, vétérinaire comportementaliste, revient en France pour diriger une réserve animalière. Un choix dicté par sa volonté de retrouver ses enfants. Mais si Victor Sauvage savait se débrouiller dans la brousse, il a plus de difficultés avec sa progéniture et la jungle qu’est parfois la ville. Voilà pour le pitch du téléfilm de TF1 en cours de tournage, avec dans le rôle-titre Jean-Luc Reichmann, l’animateur du jeu Attention à la marche, diffusé quotidiennement sur cette chaîne. Cette fiction, dont la date de diffusion n’est pas encore fixée, pourrait devenir une série en cas de succès d’audience. Tournée dans le Limousin, elle comporte de nombreuses scènes filmées au parc animalier du Reynou, près de Limoges. Les animaux, naturellement, s’y taillent la part du lion. C’est justement Tsar, un lion de onze ans, qui est le confident de Victor Sauvage. « C’est son premier tournage en extérieur », explique Thierry Le Portier, un dresseur aux solides références cinématographiques (L’ours de Jean-Jacques Annaud, Roselyne et les lions de Jean-Jacques Beineix, Gladiator de Ridley Scott, etc.), télévisuelles (Fort Boyard, L’enfant et les loups, etc.) ou publicitaires (la peinture Valentine et sa panthère noire, Esso, Peugeot, etc.). « Un tournage avec un félin, ce n’est jamais évident, explique-t-il. Mais ce ne sont pas les scènes les plus spectaculaires qui sont les plus compliquées. Le travail avec un animal, c’est uniquement de la logique. Mais la logique de l’animal… » Aucune inquiétude à avoir sur le traitement réservé à ses animaux lors des tournages. « Ils sont souvent mieux traités que les acteurs. Surtout les fauves. Il y a un respect immédiat ! Sinon, pour le travail, c’est comme un comédien avec qui le réalisateur ne peut communiquer qu’à travers son agent, c’est-à-dire son dresseur… »

Certaines scènes pourraient heurter la profession

Si Thierry Le Portier affirme que Jean-Luc Reichmann est un véritable ami des animaux, il se refuse en revanche à tout commentaire sur la crédibilité du téléfilm, notamment concernant la profession de vétérinaire. Et pour cause… Un vétérinaire devait participer à l’élaboration du scénario et des dialogues, veiller à ce qu’aucune scène ne soit incohérente. Faute d’avoir pu vérifier la prise en compte de ses remarques, il a demandé à ce que son nom n’apparaisse pas au générique. Certaines scènes pourraient même, si elles ne sont pas coupées au montage, faire beaucoup rire les professionnels. Par exemple, celles où Victor Sauvage établit un diagnostic de tuberculose en regardant un fauve dans les yeux ou affirme que des pumas n’ont pas la rage, car ils ne sont pas amorphes et se précipitent sur un poulet tenu au bout d’une canne à pêche…