Statistiques. Panorama professionnel
Actualité
Auteur(s) : Nicolas Fontenelle
Les résultats, qui portent sur l’année 2008, ont été dévoilés par le SNVEL au congrès de l’Afvac, fin novembre.
Pour cette étude, réalisée à la demande de la Commission paritaire nationale de l’emploi, un questionnaire a été envoyé à toutes les structures vétérinaires en juin 2008, générant 692 réponses exploitables, extrapolées à l’ensemble de la profession.
Au 31 décembre 2008, 6 000 structures sont dénombrées, dont l’activité est essentiellement canine. 9 300 libéraux y exercent, ainsi que 4000vétérinaires salariés et 14 000 salariés non vétérinaires, essentiellement des auxiliaires. Près de la moitié des structures (43 %) ne comportent qu’un associé. 34 % en ont deux et 23 % trois ou plus. La société civile professionnelle est le statut le plus usité (43,5 %). La société de fait concerne 23,5 % des cliniques, la société civile de moyens 2 % et les autres formes juridiques, comme les sociétés d’exercice libéral, 31 %.
Les cliniques canines réalisent l’essentiel du chiffre d’affaires de la profession (57 %, alors qu’elles représentent 62 % des structures) devant les mixtes (32 %). Le reste revient aux activités rurales, équines et industrielles, soit 11 % du chiffre, bien qu’elles ne représentent que 9 % des structures, ce qui montre leur dynamisme.
Globalement, plus de la moitié du chiffre d’affaires résulte des actes de médecine et de chirurgie (54,4 %), puis de la vente de médicaments (30 %) et d’aliments (10,5 %), et des prophylaxies d’Etat (4 %). Des variations sensibles existent selon l’activité (voir graphique 1). Du côté des ventes, plus de la moitié du chiffre d’affaires provient des médicaments soumis à prescription (57 %), puis des aliments (24 %) et des médicaments non soumis à prescription (18 %). Là encore, de fortes disparités sont notées entre les types d’activité (voir graphique 2).
Le vétérinaire libéral a travaillé en moyenne 260jours en 2008 (250 en canine, 280 en mixte et 280 pour les autres structures). Dans 8 structures sur 10, le prix des actes n’a pas augmenté de plus de 3 % en 2008.
Parmi les 27 500 personnes qui travaillent dans les structures vétérinaires, 69 % sont des femmes. Les hommes ne restent majoritaires que parmi les libéraux (voir graphique 3). Globalement, les vétérinaires ne représentent que la moitié (49 %) des effectifs (34 % des libéraux et 15 % de salariés).
Les 14 000 salariés non vétérinaires sont employés essentiellement en CDI (93 %) à temps partiel (56 %) pour 123 heures en moyenne. L’âge moyen est de 38,5 ans pour les femmes et de 37,5ans pour les hommes, avec une forte représentation des 26 à 35 ans et des 36 à 45 ans. Plus d’un cinquième des effectifs travaillent depuis plus de quinze ans dans la même entreprise. 33 % sont présents depuis moins de cinq ans.
Les 4 000 vétérinaires salariés, majoritairement des femmes (71 %), sont le plus souvent employés en CDI (80 %) à temps partiel (57 %) pour 140heures mensuelles en moyenne, avec une assez forte disparité entre hommes et femmes : 146 heures pour les premiers et 138 pour les secondes. Ils sont jeunes, avec une forte représentation des 26 à 30 ans (55 % chez les femmes, 62 % chez les hommes), mais les tranches de 31à 35 ans et de 36 à 45 ans cumulent toutefois 35 % des effectifs (17 et 18 %), ce qui dénote un vieillissement général . 5 % ont plus de 46 ans.
En 2008, les arrêts de travail cumulés ont représenté 255 000 jours. Ils concernent davantage les salariés non vétérinaires que les praticiens salariés (31 % versus 23 %). Plus d’une absence sur deux (55 %) est liée à un arrêt maladie (19 % pour les non-vétérinaires, 6,5 pour les vétérinaires), 17 % à un congé maternité (à parts égales). En revanche, les accidents du travail s’observent plus chez les praticiens salariés (3,5 % contre 1 % des non-vétérinaires).
La masse salariale brute (salaires + charges) représente 390 millions d’euros, soit 13,5 % du chiffre d’affaires TTC et 16 % HT. Les trois quarts de cette somme sont réalisés par les salariés non vétérinaires, 26 % par les praticiens. Ces derniers sont payés au forfait annuel en jours (49 %), en heures (28 %) ou sont cadres intégrés (26 %). L’enquête ne dit rien de leur rémunération moyenne. Enfin, l’ouverture du capital (70 %), la possibilité d’avoir plusieurs cliniques pour un seul vétérinaire (63 %) et la publicité (62 %) sont ressenties comme des menaces.
D’autres résultats sont disponibles sur WK-Vet.fr (rubriques “Semaine Vétérinaire” puis “Compléments d’articles”).
Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire
Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.
Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.
Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire