Centre hospitalier universitaire vétérinaire d’Alfort
Éclairage
VISITE AU…
Le Chuva, qui rassemble l’ensemble des activités cliniques de l’école d’Alfort, entend devenir un centre de référence et de référé.
Le centre hospitalier universitaire vétérinaire d’Alfort (Chuva) est un bâtiment rectangulaire de soixante-dix mètres qui s’achève d’un côté par une haute étrave retournée. Elle offre un grand pan de mur jaune paille sur lequel une fresque reproduit un fragment de la lettre qui signe l’acte de naissance officiel de l’enseignement vétérinaire français à l’échelle du territoire(1).
Conçu sur trois niveaux, l’hôpital regroupe aujourd’hui l’ensemble des activités cliniques de l’école autour des animaux de compagnie (chiens, chats et NAC). Sa mise en service représente davantage qu’un recentrage géographique d’entités auparavant dispersées sur tout le site d’Alfort. Elle a motivé une totale remise à plat du fonctionnement des cliniques de l’école. L’un des concepts a notamment été d’en finir avec les zones dédiées, en mettant en commun le plus de locaux possible (accueil, salles d’attente, consultations). Autrefois séparés, les enseignants cliniciens vont devoir apprendre à travailler ensemble, comme dans n’importe quelle structure libérale.
Un autre concept essentiel du nouvel hôpital est lié à la distribution des activités en étages (imposée par des contraintes architecturales qui limitent la surface au sol à 1 400 m2). Ainsi, la plupart des activités ont été prévues au rez-de-chaussée, de manière à limiter les flux dans les étages. Les services communs (accueil, caisse, pharmacie), l’imagerie et les consultations y sont ainsi installés. S’y trouvent également les espaces dévolus à l’apprentissage des étudiants : zones de préconsultations et petits amphithéâtres. Idéalement, le secteur des urgences et la zone d’hospitalisation auraient dû y être aménagés, mais ils ont été installés au premier étage en raison de la surface limitée. Les urgences disposent d’un accueil et de consultations autonomes. Elles sont par ailleurs équipées d’une unité de soins intensifs et d’une salle pour la réanimation des animaux choqués. La zone d’hospitalisation permet, quant à elle, d’accueillir jusqu’à une cinquantaine de chiens et une trentaine de chats. Elle consiste en plusieurs petits chenils et chatteries avec un secteur isolé pour les animaux contagieux. Cette zone est également équipée de nombreuses salles de soins. Il y a dix ans, lors de la conception du bâtiment, les NAC n’avaient pas la même importance qu’aujourd’hui, ce qui explique la sous-estimation des besoins. Une seule salle est ainsi consacrée à ces espèces, alors que trois auraient été justifiées.
Outre un laboratoire de proximité pour les analyses urgentes, le premier étage accueille également les bureaux de la direction, bicéphale(2), une innovation qui mérite d’être soulignée.
Le dernier niveau est réservé à des activités aux flux plus restreints. Il s’agit essentiellement de la chirurgie, mais aussi des examens complémentaires qui nécessitent une anesthésie et des consultations qui exigent un matériel spécifique comme l’ophtalmologie.
Pascal Fayolle, directeur des cliniques, l’a rappelé lors de la visite organisée pour les praticiens franciliens(3), la première mission du Chuva est l’enseignement clinique. Il assurera donc chaque année la formation de deux cents étudiants en fin de cursus. A cela s’ajoute la formation complémentaire d’une vingtaine d’internes et d’assistants de cliniques, et d’une dizaine de résidents. L’établissement compte également s’ouvrir à la formation continue.
Les soins aux animaux et la recherche clinique sont les deux autres missions de l’établissement universitaire qui entend se positionner comme un centre de référence européen. Convaincu qu’il y a « des partenariats à trouver entre la profession vétérinaire et des structures de ce type », Pascal Fayolle a formulé le souhait qu’une offre d’activité référée soit rapidement mise en place.
Le Chuva est ouvert au public de 8 h à 18 h 30(4). Les consultations se font uniquement sur rendez-vous. Les urgences et les soins intensifs, ouverts vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept, ne prennent en charge que les vraies urgences. Dès 2011, le Chuva restera ouvert toute l’année.
(1) Cette lettre d’Henri-Léonard Bertin, ministre de Louis XV, à Claude Bourgelat, datée du 26 mai 1764, confirme la volonté du roi de développer l’enseignement vétérinaire, et en même temps cette nouvelle profession. L’Ecole vétérinaire de Paris sera créée l’année suivante (précisions recueillies auprès de Christophe Degueurce).
(2) Un directeur des cliniques, notre confrère Pascal Fayolle, et un directeur financier, Franck Veyrier, qui n’est pas vétérinaire, mais a une expérience préalable dans l’administration de CHU humains.
(3) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1382 du 27/11/2009 en page 14.
(4) Tél. : 01 43 96 73 73 (consultations) et 01 43 96 72 72 (urgences).
• 1993 : réflexion initiée par André-Laurent Parodi auprès de la région.
• 2003 : mission de programmation.
• Juin 2005 : choix du cabinet d’architecte (Remy Butler).
• Printemps 2008 : début des travaux.
• 7 septembre 2009 : réception du bâtiment.
• 19 octobre : début de l’activité clinique.
• Rez-de-chaussée
– Services communs : accueil et caisse, pharmacie, attente générale, locaux logistiques.
– Imagerie : 2 salles de radiographie numérique, 2 d’échographie générale, 2 d’échocardiographie.
– Consultations : 5 zones de préconsultations “étudiants”, 3 amphithéâtres de consultations, 7 salles de consultations, 2 salles de soins-prélèvements, 1 laboratoire (hématologie-microscopie), 1 chambre froide.
• Premier étage
– Urgences soins intensifs : accueil, 3 salles de consultation, déchoquage, soins intensifs, locaux de garde, laboratoire de proximité.
– Hospitalisations : accueil secrétariat, 7 chenils (70 places), 2 chatteries (30 places), 1 zone Nac, hospitalisation “contagieux”, 5 salles de soins.
– Divers : 1 salle des internes, 1 salle de réunion, administration du Chuva.
• Deuxième étage
– Bloc opératoire : 13 salles de chirurgie, 3 zones d’anesthésie, 1 zone convenance chats, 1 chenil de jour, 1 chatterie de jour, locaux techniques (stérilisation, laverie, vestiaire).
– Examens complémentaires : endoscopie (digestive et autres), électromyographie, examens oculaires.
– Consultations : 2 salles d’ophtalmologie, salle d’attente.
Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire
Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.
Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.
Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire