Grippe A/H1N1. Risques pour les carnivores domestiques
Actualité
Auteur(s) : Valentine Chamard
Un cas de grippe A/H1N1 a été recensé la semaine dernière chez un chat, dans les Bouches-du-Rhône, au sein d’un foyer où des membres de la famille étaient atteints de la maladie. L’occasion de faire le point sur cette affection chez les carnivores domestiques, avec Barbara Dufour,? enseignante en maladies contagieuses à l’ENV d’Alfort.
Barbara Dufour : Le cas de la semaine dernière n’est pas une surprise. Quelques chats contaminés par le virus H5N1 ont été recensés lors de l’épidémie de grippe aviaire. Il n’est donc pas étonnant que l’espèce féline soit également sensible au virus H1N1. En revanche, réceptivité et sensibilité semblent rester faibles dans cette espèce. Il est ainsi peu probable qu’une épizootie ait lieu chez le chat.
B. D. : Les symptômes sont ceux d’une affection de l’appareil respiratoire supérieur. Les manifestations peuvent, bien entendu, être plus graves chez les animaux âgés ou débilités. La thérapeutique à mettre en place relève du traitement symptomatique avec, selon les risques estimés par le praticien, une antibiothérapie associée ou non.
B. D. : Le chien est réceptif et sensible à certains influenza virus, comme en témoigne l’épizootie de H3N8 qui a touché des chiens de course en 2004 aux Etats-Unis. Il n’est pas impossible que l’espèce canine puisse, de manière tout à fait sporadique, être infectée par le virus H1N1(un cas est d’ailleurs signalé), mais sa réceptivité reste faible (aucune infection par le virus H5N1 n’a d’ailleurs été recensée chez le chien pendant l’épidémie de grippe aviaire). Ainsi, le risque, qui reste limité, est légèrement plus élevé pour le chat que pour le chien.
B. D. : Absolument pas ! Les quelques cas sporadiques de chats infectés l’ont probablement été par des humains, et non l’inverse.
B. D. : La meilleure prévention que les maîtres puissent mettre en place est de se faire vacciner eux-mêmes ! La vaccination contre la grippe A/H1N1, dans un contexte de pandémie, aura également pour retombée de limiter l’exposition des animaux de compagnie. Les autres mesures relèvent du bon sens, comme éviter les contacts étroits entre une personne infectée et son animal. En particulier, il convient de ne pas faire dormir un animal dans le lit d’une personne infectée, la charge virale sur l’oreiller étant particulièrement élevée.
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