Genève explore à fond l’appareil respiratoire

Avec plus d’une vingtaine de pays représentés et 330 congressistes, la 11^e édition du congrès de médecine et de chirurgie équines de Genève, organisée par nos confrères Pierre Chuit et Stéphane Montavon, a confirmé son ouverture internationale.

L’appareil respiratoire du cheval a fait l’objet d’une revue complète, de l’anatomie à la physiologie, des techniques d’imagerie aux prélèvements et aux traitements, avec en outre une session “Trucs et astuces pour la pratique”. Les moyens d’investigation du système respiratoire évoluent constamment : « Les tests de la fonction respiratoire apportent encore une information supplémentaire par rapport aux autres, plus courants. Ils permettent de connaître l’impact fonctionnel, d’évaluer la réversibilité des lésions, de déterminer leur sévérité, de les suivre au cours du temps, etc. », a expliqué notre consœur Emmanuelle Van Erck-Westregren, qui a également abordé l’oxymétrie, la scintigraphie, l’oscillométrie et la spirométrie.

Les avancées sur la connaissance des maladies se développent aussi, de même que l’implication des agents pathogènes. Notre confrère Guillaume Fortier (laboratoire Frank Duncombe) a ainsi montré que les herpès virus 1, 2, 4 et 5 devraient être intégrés aujourd’hui dans les syndromes grippaux.

Une conférence originale est venue agrémenter ces trois journées : notre confrère Christophe Degueurce (ENVA) a développé l’historique des traitements de l’appareil respiratoire. « La pousse est déjà citée au IV^e siècle », le terme désignant alors une irrégularité particulière de la respiration. Aujourd’hui, les traitements de l’époque peuvent paraître barbares : cela va de la coupe de naseau avec une barre portée au fer rouge à la scarification des flancs, en passant par la pose du sifflet ou rossignol très utilisé au XIX^e siècle ! « La suppression du foin sec ou la mise au vert est décrite depuis l’Antiquité, les hippiatres du XVII^e siècle déconseillent aussi le foin », constate Christophe Degueurce.