Filière cunicole
Éclairage
REPÈRES
Auteur(s) : Anouk Burgaud*, Karim Adjou**
Depuis les années 80, la filière cunicole en France montre une tendance à la baisse de sa production, avec une chute marquée jusqu’à la fin des années 90.
L’une des particularités de la filière cunicole française actuelle est la coexistence de deux modes de production : un système traditionnel, issu de petits élevages familiaux, et un autre plus rationnel, qui se substitue progressivement à la production traditionnelle en déclin. La part de l’élevage traditionnel de lapins reste toutefois importante, beaucoup plus que dans d’autres filières. Elle est cependant difficile à estimer, car elle échappe aux enquêtes et aux recensements et est peu impliquée dans les circuits commerciaux organisés.
La production globale est donc évaluée d’une part à partir des abattages contrôlés par les services du ministère de l’Alimentation et de l’Agriculture, qui correspondent essentiellement à la production rationnelle, et d’autre part via les chiffres de la fabrication d’aliments, qui permettent d’avoir une idée de la production traditionnelle. Selon les statistiques de la Food and Agriculture Organization (FAO), en 2007, la production mondiale de viande de lapin était estimée à 1,7 million de tonnes. Elle est concentrée dans un petit nombre de pays : Chine, Venezuela, Italie, Espagne, France, Egypte, République tchèque et Ukraine (voir carte).
Avec une estimation de 80 000 t de carcasses produites (dont 50 700 t via des abattages contrôlés), la filière cunicole française se situe au quatrième rang mondial, derrière la Chine (600 000 t), l’Italie (225 000 t) et l’Espagne (105 000 t)(1).
Depuis les années 80, la production de lapins en France montre une tendance à la baisse, avec notamment une chute marquée jusqu’à la fin des années 90. Elle passe ainsi de 130 000 t en 1985 à 91 000 t en 1995 pour se stabiliser ensuite autour de 80 000 t (voir graphique 1).
Jusqu’au début des années 2000, la France importe plus de viande de lapin qu’elle n’en exporte. Cette tendance s’inverse en 2002 et, en 2007, les échanges dégagent des excédents de plus de 2 200 t (voir graphique 2).
Actuellement, l’Espagne est de loin le premier fournisseur de la France, avec 37 % du total importé en 2007.
L’Union européenne absorbe plus de 86 % du total des exportations : la Belgique et l’Allemagne sont les deux débouchés principaux pour les lapins français (54 % du total). En outre, il existe un marché en Russie pour les produits à bas prix(1).
Le prix du lapin subit de fortes variations dues aux fluctuations de la consommation au cours de l’année, avec un pic important pendant les fêtes et un creux en été. En 2008, le prix moyen des carcasses standard s’établit à 3,32 €/kg et celui des carcasses triées à 4,58 €/kg(1) (voir graphiques 3).
Le marché intérieur français (production et solde des échanges extérieurs) est estimé à moins de 80 000 t de viande, ce qui correspond à une consommation d’environ 1,3 kg par personne et par an, ce chiffre étant en constante diminution depuis vingt ans (3 kg/hab/an dans les années 80)(1). Les achats des ménages représentent 55 000 t, dont 74 % en grandes et moyennes surfaces. La restauration hors domicile et l’autoconsommation absorbent 11 000 t chacune.
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