Le président du Sénat souligne l’importance sociétale de la médecine vétérinaire

Vous incarnez une famille dans laquelle je me sens totalement à mon aise et que je me réjouis aujourd’hui de retrouver. » Par ces mots, Gérard Larcher (L 73), actuel président du Sénat, a remercié les académiciens vétérinaires de l’accueillir, le 17 décembre dernier, en qualité de membre honoraire de leur institution. Le sénateur-maire de Rambouillet a souligné la similitude entre le « noble art » qu’il pratiquait il y a vingt ans (c’était en équine) et les hautes responsabilités qu’il exerce aujourd’hui : « La médecine vétérinaire est avant tout une culture scientifique exigeante et tournée vers l’avenir, la haute Assemblée met aussi la qualité de ses travaux au service de la construction de l’avenir. » Il a reconnu réagir toujours en praticien : « L’observation, la sémiologie, le diagnostic, le pronostic, le traitement, l’évaluation du résultat, c’est vraiment ainsi que mes décisions publiques et politiques se prennent, nourries de la culture qui m’a été transmise par nos maîtres. » Et Gérard Larcher de citer Bourgelat dans le texte.

Le président du Sénat a également insisté sur l’importance sociétale de la profession vétérinaire : « Loin de la confusion de l’homme et de l’animal qui prospère sur un terreau d’idées en apparence sympathiques et généreuses, mais souvent déconnectées de la réalité, la médecine vétérinaire nous permet de connaître et d’apprécier au sens scientifique la véritable animalité et de rappeler à la société ce qui relève de l’homme et de l’animal. »

Gérard Larcher n’a pas manqué de saluer l’action de l’Académie dont Francis Desbrosse, son président, lui avait exposé les travaux passés et futurs. « Concentré d’intelligence et d’érudition, votre institution incarne, avec convivialité et esprit d’échange, le forum d’une profession placée par essence sous le signe de l’indépendance, pour ne pas dire de l’indépendantisme », a-t-il déclaré. La bienveillance du second personnage de l’Etat vis-à-vis de notre profession constitue, en ces temps difficiles, un soutien précieux. Le mérite revient à l’Académie vétérinaire de n’avoir pas tardé à lui rendre hommage.