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S’ÉQUIPER
Auteur(s) : Fabrice Jaffré
La dernière version du système d’exploitation des ordinateurs Macintosh a été présentée comme une version sans amélioration, mais plus stable et plus sûre. Revue de ses points forts et faibles.
Mac OS X 10.6, la dernière version du système d’exploitation des ordinateurs Macintosh, officiellement dénommée Snow Leopard, est disponible depuis la fin du mois d’août dernier. Après Cheetah (10.0), Puma (10.1), Jaguar (10.2), Panther (10.3), Tiger (10.4) et Leopard (10.5), Apple était-elle en panne de félins ? Pas seulement. Quelques mois après le lancement de Leopard, la société à la pomme avait annoncé la couleur en présentant son successeur comme une version sans améliorations, mais plus stable et plus sûre. Et cela se voit. Ou plus précisément ne se voit pas, puisque le vrai travail est en effet dans le code, et non dans la présentation. Voici trois bonnes raisons de ne pas passer à Snow Leopard, et trois autres de franchir le pas.
Snow Leopard est une mise à jour réservée aux utilisateurs de Mac Intel. C’est un point bloquant si tout le parc d’ordinateurs de la clinique est sous PowerPC. Apple se sera au final donné trois ans pour réaliser la transition entre les deux processeurs.
« 0 new feature » (aucune nouvelle fonction) : le slogan de présentation de Snow Leopard était clair. Après les cent cinquante améliorations majeures de Tiger et les quelque trois cents de Leopard, la transition est brutale. C’est dans l’arrière-boutique qu’ont eu lieu les évolutions. Apple prétend même avoir amélioré 90 % des mille projets qui composent Mac OS X. Les nouveautés se nomment 64 bits, OpenCL et Grand Central Dispatch.
Pour la première fois, les applications système, notamment le Finder, Mail, Safari, iCal et iChat sont en 64 bits. Le bénéfice attendu est une performance optimisée par une meilleure gestion des quantités importantes de mémoire vive. Il est déjà possible d’équiper les ordinateurs Mac actuels de 32 Go de mémoire vive, mais les applications ne savent exploiter que 4 Go de mémoire RAM simultanément. Le passage en 64 bits permet, en théorie, de gérer jusqu’à 16 milliards de gigaoctets ! Les ordinateurs peuvent également traiter deux fois plus d’instructions par cycle d’horloge, ce qui accélère sensiblement les calculs qui font appel intensivement au processeur.
Mac OS X Snow Leopard intègre également une nouvelle technologie, OpenCL (Open Computing Language, ou langage de programmation ouvert), qui récupère la puissance des processeurs graphiques et permet de l’exploiter également pour des calculs classiques. Ces processeurs ne sont donc plus simplement spécifiquement dédiés aux jeux ou à la 3D. Tout logiciel, par exemple celui de gestion du cabinet, peut récupérer une partie de cette nouvelle puissance de calcul.
De son côté, Grand Central Dispatch exploite pleinement l’architecture multicœur (plusieurs processeurs) : il répartit dynamiquement la charge de travail d’une application entre les processeurs présents sur l’ordinateur.
Plus visible que les autres, QuickTime Player offre une interface épurée (les commandes n’apparaissent qu’au survol). Il devient facile d’éditer tout film (par exemple en découper un extrait) puis de l’envoyer vers l’iPhone par l’intermédiaire d’iTunes. Selon les constructeurs, QuickTime Player est 2,8 fois plus rapide.
Quelques incompatibilités peuvent survenir, en relation avec la nouvelle architecture 64 bits, même si Snow Leopard reste compatible avec les versions 32 bits. C’est le cas de certains modules additionnels pour Safari. La solution est alors de démarrer Safari en mode 32 bits. Le site http://snowleopard.wikidot.com liste quelques incompatibilités. Il permet aussi de télécharger gratuitement l’utilitaire Snow Checker, qui vérifie la compatibilité des applications présentes sur le disque dur avec Snow Leopard.
En utilisation professionnelle, la règle est d’installer Snow Leopard sur un ordinateur de test (ou une partition spécifique sur le disque dur) afin de valider la compatibilité avec tous les logiciels utilisés au cabinet.
Il est également conseillé de contacter les éditeurs des logiciels spécifiques utilisés. Ceux d’Assistovet, de Bourgelat et de Daktari ont confirmé la pleine compatibilité des dernières versions avec Snow Leopard.
Lors du processus d’installation, Snow Leopard analyse les applications pour vérifier leur compatibilité et les met de côté en cas d’incompatibilité répertoriée dans sa base. La version 10.6.2 (voir encadré), qui vient de sortir, a également permis de corriger de nombreuses incompatibilités.
Loin d’une stagnation, le nouveau système intègre des modifications en profondeur, préparant l’avenir et les applications de plus en plus gourmandes. Cependant, Apple (ou du moins son service marketing…) n’a pas pu s’empêcher d’implémenter quelques nouvelles fonctions dans le système Snow Leopard. L’amélioration la plus visible reste le lecteur de vidéo Quicktime. Elle met enfin à la disposition de l’ensemble des utilisateurs les fonctionnalités d’enregistrement et d’encodage autrefois réservées à la version payante (Quicktime Pro).
Safari 4, passé en 64 bits, est sensiblement plus rapide. En outre, si un module additionnel (par exemple, le plug-in Flash) plante, seul un message d’alerte est affiché. Cela n’entraîne pas le plantage de l’application Safari.
Apple a également intégré un système de détection des chevaux de Troie (des applications d’apparence classique qui cachent des programmes pirates). La mise à jour de la liste de ces chevaux de Troie se fait par le système “Mise à jour de logiciels”.
Autre amélioration pratique, l’éjection d’un cédérom ou d’un DVD. Si une application bloque l’éjection, Snow Leopard indique laquelle. Et si plusieurs applications sont en cause, il est possible de forcer l’éjection, mais curieusement sans avoir la liste des applications bloquantes.
Le niveau de zoom des icônes peut dorénavant atteindre 512 x 512 pixels. Guère utile pour grossir l’icône d’une application, cela se révèle en revanche pratique pour consulter le contenu d’un fichier pdf (sans avoir à lancer Aperçu ou Adobe Reader) ou d’un document texte, à l’aide d’un petit menu qui apparaît automatiquement dans le Finder au survol du fichier.
Plus anecdotique, il est désormais possible de réduire une fenêtre dans son icône d’application, et non dans la zone droite du dock. L’activation de cette fonction se fait dans le menu “Préférences” du Dock.
Selon Apple, sous Snow Leopard, l’ordinateur sort du mode veille deux fois plus rapidement lorsque le verrouillage de l’écran est activé. Et l’extinction de la machine serait 75 % plus rapide, tandis que le temps de démarrage est inférieur à une minute.
La connexion aux réseaux sans fil gagne en rapidité (jusqu’à 55 %). De plus, le menu déroulant qui liste les réseaux Wifi disponibles intègre (enfin) une icône qui indique la puissance de chaque réseau détecté.
En dernier lieu, la sauvegarde initiale Time Machine® sur un disque dur externe gagne en accélération (jusqu’à 80 %).
Du côté des prix, Snow Leopard sera, bien entendu, inclus dans les nouveaux ordinateurs. La mise à jour est disponible au prix de 8,95 € pour les clients qui ont acheté un ordinateur Macintosh après le 8 juin 2009 (la demande de mise à niveau doit être déposée dans les quatre-vingt-dix jours suivant l’achat). Les possesseurs de Leopard devront débourser 29 €, un tarif plus qu’abordable. La mise à jour de Mac OS 10.1 était gratuite, mais essentiellement en raison des nombreux dysfonctionnements qui existaient dans la toute première version de Mac OS X.
Pour migrer de Tiger (OS X 10.4) à Snow Leopard, il faut passer par le Mac Box Set, au prix de 169 €, qui inclut aussi iLife et iWork. Mais la mise à jour facturée 29 € permet également la mise à jour technique… Le Pack familial Snow Leopard, qui inclut des licences pour cinq utilisateurs d’un même foyer, est facturé 49 €.
Apple annonce une accélération de l’installation de 45 % par rapport à celle de Leopard, à configuration équivalente, soit en moyenne de trente minutes à une heure. A titre de comparaison, l’installation de Seven, le nouveau système d’exploitation de Microsoft, nécessite trente à mille deux cent vingt minutes (soit vingt heures et vingt minutes !) selon la configuration et le nombre d’applications installées.
L’installation ne nécessite pas d’activation par l’Internet ou le renseignement d’un numéro de série. Si des mises à jour du système sont disponibles, l’installation les inclura d’office (en les téléchargeant sur l’Internet). En cas de coupure de courant, l’installation peut reprendre sans la moindre perte de données.
Apple certifie également que Snow Leopard occupe moitié moins de place sur le disque dur que Leopard, ce qui représente jusqu’à 7 Go d’espace disque gagné.
Au final, l’utilisateur bénéficie d’un système plus stable, un peu plus rapide et avec quelques nouveautés intéressantes. Si la vérification des incompatibilités se révèle négative, les 29 € demandés (pour tout possesseur du système Leopard) semblent un bon investissement.
La configuration requise pour installer Mac OS X 10.6 Snow Leopard est un ordinateur avec un processeur Intel, équipé de 1 Go de mémoire au minimum, de 5 Go d’espace disque disponible et d’un lecteur DVD. Mais pour bénéficier de toutes les avancées technologiques, les exigences sont plus élevées. Ainsi, pour profiter de l’OpenCL, l’ordinateur doit avoir l’une des cartes graphiques suivantes : NVIDIA GeForce 8600M GT, GeForce 8800 GT, GeForce 8800 GTS, Geforce 9400M, GeForce 9600M GT, GeForce GT 120, GeForce GT 130, ATI Radeon 4850, Radeon 4870. L’accélération matérielle QuickTime H.264 exige un ordinateur Macintosh équipé d’un processeur graphique NVIDIA 9400M. La prise en charge 64 bits nécessite un Mac équipé d’un processeur 64 bits. Et un processeur multicœur est nécessaire pour Grand Central Dispatch.
F. J.Après la version 10.6.1 apparue le 10 septembre, la version 10.6.2 a été mise à disposition le 9 novembre. Elle apporte la correction d’un problème Airport sur les nouveaux iMac, l’amélioration du support des machines virtuelles, des corrections de pilotes graphiques de certaines cartes, la correction du bogue du compte invité (certains utilisateurs ayant ouvert une session “invité” avaient constaté la disparition des données en revenant sur leur compte !) et le support natif de la Magic Mouse. La mise à jour pèse de 157 à 499 Mo selon la configuration.
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