Gérer la toux chez un cheval de compétition

Le sujet du dopage a aussi été abordé lors du dernier congrès équin de Genève, organisé en décembre 2009 : « Pour traiter un cheval athlète, le praticien sera limité par l’agenda sportif et par le règlement antidopage », a expliqué en préambule notre confrère Richard Corde, responsable de la commission de lutte contre le dopage de l’Association des vétérinaires équins français (Avef) et président de la commission antidopage de la Fédération française d’équitation (FFE, première instance). Le vétérinaire, considéré comme un conseiller, doit veiller à obtenir l’agrément du responsable du cheval et fournir des conseils avisés sur les délais de reprise de la compétition. Les règlements diffèrent selon les pays, mais également les disciplines (courses, sport). « Un traitement, c’est une prescription », a insisté notre confrère. Un conseil peut être donné oralement, mais Richard Corde préconise d’informer le cavalier ou le propriétaire via l’ordonnance. Des délais sont proposés pour certaines molécules, mais « ils sont donnés à titre indicatif et il est conseillé de réaliser une analyse de dépistage avant l’épreuve ».

Concilier activité sportive et traitements des affections respiratoires

« Il est admis qu’un jour de toux engendre une semaine de repos ou de travail léger. » De même, une hémorragie pulmonaire requiert un rétablissement avec quinze jours d’arrêt ou de travail léger. « Il paraît difficile d’envisager qu’un cheval de sport prenne part à une compétition alors qu’il tousse ! », a estimé Richard Corde. « En outre, continuer à faire travailler un cheval qui toussepeut entraîner des problèmes de guérison ultérieurs. » Il a aussi attiré l’attention sur une éventuelle origine infectieuse de la toux : « Il faut être respectueux du bien-être du cheval et du risque infectieux lié à ces maladies. »

Une bonne gestion du travail du cheval est finalement un élément essentiel, plutôt que d’avoir recours d’emblée aux médicaments.