Bruno Le Maire annonce un programme national pour l’alimentation

Dans la continuité de son prédécesseur, Bruno Le Maire s’emploiera cette année à remettre l’alimentation au cœur du projet agricole français. Il a dessiné les grands axes du programme national qu’il compte mettre en place lors de ses vœux à la presse, le 21 janvier. Il s’agira en premier lieu d’informer davantage les Français et de les éduquer à mieux s’alimenter. A cet effet, un nouveau portail Internet sera créé (alimentation.gouv.fr). L’alimentation sera aussi le thème central du stand du ministère au Salon de l’agriculture. Des règles nutritionnelles pour la restauration scolaire et universitaire seront intégrées à la loi de modernisation de l’agriculture. L’étiquetage des produits alimentaires sera lui aussi amélioré. En second lieu, toute l’organisation de la chaîne alimentaire sera appelée à évoluer. Les circuits courts seront encouragés, ainsi que l’alimentation “bio”. Des mesures seront prises pour limiter le gaspillage. Le troisième axe du programme visera à promouvoir le modèle alimentaire français et sa diversité. Les journées du patrimoine intégreront désormais le patrimoine gastronomique et un Salon international de l’alimentation sera créé l’automne prochain.

Au-delà de l’objectif “politique” de redonner un sens à l’agriculture française en valorisant la qualité de l’alimentation, le ministre a réaffirmé son engagement en faveur de la régulation des marchés agricoles, « le troisième grand enjeu mondial d’aujourd’hui » et « une condition incontournable pour permettre aux producteurs de vivre de leur travail ».

Afin de renforcer le pouvoir des interprofessions en France, il compte faire modifier le droit européen de la concurrence. Le rôle de l’observatoire de la formation des prix et des marges sera aussi conforté. Pour préserver le capital français en terres agricoles, un observatoire étudiera leur valeur, et des dispositions fiscales tenteront d’en limiter la perte. En accord avec le ministère de l’Ecologie, les futures mesures environnementales tiendront davantage compte de leur impact économique pour les producteurs.

Enfin, le ministre a insisté sur la nécessité de développer la recherche appliquée et l’innovation pour que la France retrouve sa compétitivité dans le secteur agro-alimentaire.