Les entérotoxines staphylococciques sont les plus incriminées dans les Tiac

1 124 foyers de toxi-infections alimentaires collectives (Tiac), 12 549 personnes affectées et 5 décès à déplorer. Voici le bilan des déclarations adressées à l’Institut de veille sanitaire (InVS) en 2008, publié début janvier 2010. Les entérotoxines staphylococciques et les salmonelles sont les plus fréquemment impliquées dans les foyers pour lesquels un agent est clairement identifié ou suspecté⁽¹⁾, respectivement dans 32 % (214 foyers) et 25 % (167 foyers) d’entre eux. Bacillus cereus prend la troisième place (87 foyers, soit 13 % des foyers confirmés ou suspectés), suivi de Clostridium perfringens (54 foyers, soit 8 %), talonnée de peu par les virus (52 foyers, soit 7,5 %).

71 % des Tiac dues à des salmonelles sont survenues dans le cadre de repas familiaux. Les intoxications à Staphylococcus aureus et à Bacillus cereus sont surtout rencontrées en restauration commerciale, Clostridium perfringens en restauration commerciale et en entreprises, et les virus entériques sont essentiellement contractés en restauration familiale et dans les institutions médico-sociales.

La synthèse des données de surveillance des Tiac montre que la contamination des aliments par un équipement inadéquat ou mal entretenu est le facteur le plus souvent mis en évidence en restauration collective (54 % des foyers) dans le cadre des enquêtes épidémiologiques pour lesquelles un facteur au moins a pu être identifié. En restauration familiale, la rupture de la chaîne de froid est le facteur qui arrive en tête (34 % des foyers).

Le rapport souligne que la saisonnalité des agents pathogènes impliqués dans les Tiac, observée chaque année, s’est vérifiée en 2008. Le pic inhabituel de cas de salmonellose survenu en février s’explique par une épidémie communautaire liée à la consommation de rosette contaminée, à l’origine de 45 % des Tiac dues aux salmonelles ce mois-là. Les autres germes se sont distribués de façon régulière tout au long de l’année, exception faite de l’augmentation hivernale “classique” des foyers provoqués par les virus entériques, fréquemment liés à la consommation de coquillages.

• (1) Pour 452 foyers de Tiac déclarés, aucun agent pathogène n’a pu être identifié ni même suspecté.

• Source : InVS, décembre 2009, publié le 14/1/2010.