Vers un vaccin Virbac contre la leishmaniose canine à l’horizon 2011 ou 2012…

Virbac a annoncé son intention de déposer en ce début d’année un dossier d’autorisation de mise sur le marché (AMM) pour un vaccin contre la leishmaniose canine, Canileish®, en vue d’une commercialisation en Europe en 2011 ou 2012, selon le délai nécessaire à l’enregistrement par les autorités.

Ce vaccin serait, bien entendu, une première importante contre cette zoonose parasitaire due à Leishmania infantum qui, en Europe, touche les pays du pourtour méditerranéen (Grèce, Italie, Espagne, Portugal et le sud de la France). La maladie, transmise par un phlébotome, progresse vers le Nord d’année en année, et fait partie des affections susceptibles de se développer en raison du réchauffement climatique d’une part, et de l’accroissement des déplacements d’autre part. « Selon les publications scientifiques, vingt-quatre millions de chiens seraient aujourd’hui exposés au risque de transmission, dont 10 % d’infectés (avec de fortes variations régionales) », explique le communiqué du laboratoire destiné à la presse financière et vétérinaire. Ce développement par Virbac découle du rachat en 2003 de la société BVT (BioVétoTest), qui conduisait alors un projet sur un vaccin contre la leishmaniose canine, en collaboration avec l’Institut de recherche pour le développement (IRD, établissement public français). Depuis, Virbac a mené les études nécessaires au développement industriel et au dossier d’AMM. Des études cliniques à large échelle ont été réalisées dans des pays méditerranéens où la maladie circule de manière endémique.

Selon l’IRD, ce vaccin vétérinaire devrait aussi ouvrir la voie au développement d’un vaccin antileishmanien pour les populations humaines exposées à cette affection endémique et particulièrement difficile à traiter.

L’annonce de la phase finale de ce développement a légèrement fait monter le cours de l’action Virbac, cotée en bourse. Elle se maintient au-dessus de 70 € depuis le début de l’année, atteignant ainsi les plus hauts cours depuis au moins dix ans, avec un objectif à 80 € selon certains analystes financiers.