Sur quels critères choisissez-vous vos nouveaux employeurs

Qualité du service, bonne entente et salaire

Je suis d’abord attentive à la qualité du service proposé aux clients, à travers l’équipement de la clinique et les spécialités que peuvent avoir mes patrons. Même si je recherche une certaine autonomie et liberté de manœ uvre concernant mes actes et la gestion des clients, je souhaite pouvoir accéder au matériel et échanger des avis sur certains cas avec mes employeurs. Bien m’entendre avec eux me paraît également important. J’ai souvent un premier sentiment sur le relationnel, qui se révèle exact lors de l’entretien d’embauche. Le salaire est aussi un critère de choix. En contrepartie d’heures supplémentaires rarement rétribuées dans le cadre de notre métier, j’ai préféré signer un contrat de cadre autonome qui me permet d’être rémunérée un peu plus, puisque les congés me sont payés (majoration de 20 %). Je tiens également compte du critère de formation. Mes employeurs m’envoient régulièrement suivre des conférences à l’extérieur et m’apprennent à utiliser le matériel de la clinique, un atout indispensable pour bien évoluer et s’intégrer à long terme. C’est un point dont nous discutons régulièrement.

J’ai été salariée (en tant qu’aide de courte durée ou de remplaçante) dans plusieurs cliniques et j’ai ainsi multiplié les expériences. Désormais, j’envisage de rester dans la structure où je travaille. Après un CDD d’un an, je viens de signer un CDI et, dans les années à venir, je serai prête, si tout se passe bien, à passer au statut de collaborateur libéral, tremplin idéal avant de me lancer dans le grand bain de l’association.

Un choix géographique, jusqu’à l’association

Quand je suis sorti de l’école, mon premier critère de choix était géographique, avec notamment un attrait pour le soleil. Si la clinique se situait dans une zone qui me plaisait et si je correspondais aux attentes du ou des employeurs, j’acceptais tous les postes, après avoir négocié le salaire. C’est la raison pour laquelle j’ai travaillé un certain temps dans les Dom-Tom. C’était sur du court terme et je n’avais pas d’exigence particulière. Ensuite, quand j’ai commencé à envisager l’association, j’ai choisi une clinique selon le matériel, les compétences des associés, la clientèle et ses possibilités de développement. J’ai toujours recherché une grande autonomie dans le travail, afin d’exercer comme je le souhaite et d’appliquer ce que j’ai appris dans mes formations, tout en satisfaisant au mieux la clientèle. Je pense qu’il ne faut pas chercher à calquer sa pratique sur celle de l’employeur d’un point de vue technique. En revanche, s’intégrer dans la clinique pour que règnent une certaine harmonie et la même chaleur dans le relationnel me paraît important.

Actuellement, je suis sur le point de m’associer. Les relations avec mes collègues et l’organisation du temps de travail sont des critères qui sont passés au premier plan, alors qu’ils étaient secondaires jusque-là. Le statut de salarié m’a permis de tester différents modes relationnels entre les vétérinaires et des rythmes de travail variés. Si je souhaite maintenant m’établir, c’est certes pour des raisons techniques et de qualité de travail, mais surtout parce que l’entente, l’exercice en équipe et l’organisation du temps de travail me conviennent tout à fait.

Une décision liée à l’activité, à la situation et à la formation

Quand j’ai commencé à chercher du travail, je souhaitais exercer en rurale et ne pas être trop éloignée de mon conjoint, déjà installé. J’ai donc postulé dans les cliniques mixtes et rurales voisines.

Mes critères de choix étaient essentiellement liés à l’activité proposée et à la situation géographique de la structure. Je ne négociais ni le salaire, ni les conditions de temps de travail. J’ai toujours préféré les emplois d’aide aux remplacements, afin de ne pas me retrouver seule à tout gérer, notamment à mes débuts. Je voulais être formée, tant sur la gestion des cas que sur l’approche de la clientèle. L’intégration au sein d’une équipe était donc rassurante et enrichissante. L’apprentissage de notre métier me semble indissociable d’un bon relationnel avec les employeurs. J’ai toujours été bien accueillie et bien intégrée.

Après avoir eu mes enfants, l’organisation du temps de travail est devenue un critère important et j’ai alors recherché des postes à temps partiel. Puis, un vétérinaire m’a proposé de devenir collaboratrice libérale. J’ai accepté, car l’emploi du temps était attrayant et le statut de libéral constituait un défi à relever. Je ne dépendais plus d’un patron et j’avais la possibilité de gérer mon activité comme je le souhaitais. J’ai aujourd’hui le projet de racheter la clientèle. Etre libérale implique plus de contraintes administratives, mais confère une liberté de travail et d’organisation à laquelle j’ai pris goût. Je suis désormais mon propre patron.