Entre nous
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
Auteur(s) : Nathalie Devos
« Jésus crise, donnez que diable ! » Pour enrayer la chute des dons, le diocèse de Nancy a décidé de lancer, en mars dernier, une campagne de communication plutôt détonante, visible sur une centaine de panneaux le long des routes du département. Il espère ainsi récolter 3,3 millions d’euros cette année. A chacun sa méthode ! L’important est de récolter des fonds. Les associations de lutte contre les maladies, comme le Téléthon, le Sidaction ou encore l’Opération pièces jaunes, dont la survie repose sur la seule générosité des donateurs, optent, elles, pour de “grandes messes télévisuelles de la solidarité”, agrémentées d’animations en tous genres. Il faut en effet convaincre, particulièrement en ces temps de crise, difficiles.
Pourtant, une enquête du Centre d’étude et de recherche sur la philanthropie (Cerphi) pour France Générosités(1) révèle que le montant global des dons des Français n’a cessé de progresser depuis 2007. A cette date, d’après les déclarations fiscales, il s’élevait à près de 1,7 milliard d’euros, au lieu de 1,57 milliard en 2006. Du côté des associations, la somme collectée en France augmente depuis trois ans, malgré la crise. L’étude, effectuée auprès de quarante-deux associations de référence, montre que 673 millions d’euros ont été recueillis en 2008, versus 645 en 2007 (soit + 4,4 %). En 2009, la croissance s’est maintenue au cours des deux premiers trimestres, note le Cerphi. Le nombre de foyers déclarant un don a augmenté de 5 % de 2006 à 2008, ainsi que le montant du don annuel déclaré (+ 2,6 %). Selon la même enquête, les non-donateurs sont estimés à 30 % de la population, parmi lesquels figurent 18 % de foyers à faibles revenus.
En matière de dons, les Français privilégient l’aide aux plus démunis, via un soutien à des associations comme les Restos du cœur (39 %), suivie de la lutte contre des maladies telles que le cancer ou le Sida (25 %), selon un récent sondage Ipsos/France Soir(2). Ces résultats montrent qu’ils accordent ainsi la priorité aux problèmes structurels de la société, reléguant au second plan le soutien aux victimes de catastrophes naturelles (12 % de dons cités pour le séisme en Haïti).
Du côté des vétonautes, 80 % déclarent faire des dons. Ils étaient 63 % dans un sondage sur le même sujet en 2008(3). Ils privilégient les organismes de recherche sur les maladies, qui devancent de peu les organisations non gouvernementales (ONG). Les associations qui œuvrent en faveur des animaux arrivent en troisième position.
Près de 10 % des vétonautes déclarent ne pas faire de dons, car ils ont des doutes quant à leur destination. « Je me méfie des“grandes” associations depuis que nous avons donné à l’Association pour la recherche sur le cancer (ARC) le produit de la quête effectuée à notre mariage, l’année où Jacques Crozemarie a acheté des robinets en or pour sa baignoire… », témoigne une consœur.
Quant à ceux qui ne donnent pas d’argent, ils n’en sont pas radins pour autant : donner des vêtements à Emmaüs, des vivres aux Restos du cœur, voire un sourire… la générosité, cela n’a pas de prix !
(1) Parue en décembre 2009.
(2) Réalisé en mars dernier.
(3) La Semaine Vétérinaire n° 1300 du 1er/2/2008 en page 10.
Je soutiens deux associations
Vétérinaire est une profession prenante, qui laisse peu de temps pour participer activement à des œuvres caritatives. En faisant un don à une association d’aide aux enfants orphelins, j’ai le sentiment de participer à une cause humanitaire qui m’est chère. Par ailleurs, j’en fais un également de temps en temps à l’association Ivis, qui m’est particulièrement utile au quotidien pour mes recherches bibliographiques.
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