Entre nous
VOUS AVEZ LA PAROLE
Auteur(s) : Franck Chaduc
Au-delà de l’argutie juridique développée depuis plusieurs mois par bon nombre de professionnels, il convient de s’attacher à un seul point : qui a su aujourd’hui prouver que la profession de docteur vétérinaire était concernée par la directive “services” ? Le système de la méthode Coué, appliqué tous azimuts par plusieurs de nos représentants sans vision d’envergure de la profession, ne doit pas occulter la question officielle posée à la Commission européenne par un groupe d’eurodéputés, dont nous attendons toujours la réponse, ce qui montre la complexité de cette interprétation.
Nous pouvons nous interroger sur les raisons qui ont conduit tous nos représentants à occulter cet élément fondateur du débat, et à nous mettre aujourd’hui devant le fait accompli, sans autres éléments de droit ou d’appréciation que leur interprétation d’une directive que beaucoup n’ont même pas lue dans son intégralité, et dont nous devons nous contenter d’un simple digest. Leur interprétation est discutable, car réalisée par des consultants ou des professionnels qui ont souvent plus qu’un conflit d’intérêt dans ce cadre.
La profession vétérinaire est une profession de santé, distincte, et dont les activités sont a minima du ressort d’une directive spécifique sur l’exercice vétérinaire, ou sinon d’une directive des professions de santé.
On peut aujourd’hui considérer, au vu des attendus, qu’elle n’est pas concernée par la directive “services”, mais que son cadre déontologique devra évoluer afin de permettre simplement l’expression de ses nouveaux moyens et l’évolution de la demande sociétale en termes de qualité de soins. Il reste à ceux qui pratiquent la méthode Coué de nous produire une décision juridique venant à l’encontre de ce raisonnement.
Affoler ainsi l’ensemble des confrères ne me paraît pas de nature à permettre cette évolution, mais plutôt de nature à fragiliser notre profession et à la mettre à la merci d’ayants droit qui ont d’autres objectifs que la simple santé animale. Unissons-nous tous et refusons cet état de fait et cette manipulation insidieuse.
Voir le blog de notre confrère à l’adresse : http://monveterinaireestunmedecin.blogvie.com
Source : le mot du président sur http://www.oaba.fr
PAC : Plus d’Animaux qui Crèvent ?
Le ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche vient de lancer un concours photo (http://agriculture.gouv.fr/concours-photo) intitulé « L’Europe, les champs et l’assiette ». Chaque citoyen peut illustrer ce que représentent pour lui la politique agricole commune (PAC) et l’agriculture européenne. Sur son site, le ministère précise : « Grâce à la PAC, notre modèle alimentaire est garanti, nos paysages et nos terroirs sont valorisés, la diversité de nos patrimoines est protégée. »
Avec cette photo, l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA) souhaite ajouter « et certains agriculteurs touchent des primes et laissent crever leurs animaux »! Depuis le début de l’année, l’OABA s’est ainsi vu confier plus de trois cents bovins retirés à leur détenteur, incapable de les nourrir et de les soigner. La situation devient problématique, car ses structures d’accueil sont saturées. Or, les affaires d’abandons d’animaux, où bovins, ovins et équidés meurent de faim, se multiplient, comme la presse régionale s’en fait régulièrement l’écho.
A défaut de fourrières susceptibles d’accueillir des animaux de rente, les services de l’Etat n’ont qu’une alternative : soit pratiquer l’abattage ou l’euthanasie des animaux en souffrance, soit trouver une association de protection animale qui accepte de se voir confier un nombre important d’animaux, le temps de la procédure judiciaire (souvent longue).
Pour cette mission de service public, l’OABA ne touche aucune subvention, contrairement à certains exploitants agricoles qui, grâce aux primes PAC, s’enrichissent sur le dos des animaux qu’ils laissent crever. A l’heure où les syndicats agricoles demandent davantage d’aides financières, il est bon de rappeler que les animaux d’élevage sont les premières victimes de la crise agricole et de l’indifférence de nos dirigeants !
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