Entre nous
FORUM
C’est une structure indispensable. Un cadre pour le fonctionnement des vétérinaires, quels que soient leurs statuts. Au regard des dérives potentielles, l’Ordre a toute sa justification. Mais il véhicule une mauvaise image, celle d’une structure répressive. Et pour cause : plutôt que de protéger les siens, il n’hésite pas à réprimander les vétérinaires, en expédiant, par exemple, des courriers agressifs alors qu’il pourrait les mettre en garde par téléphone. Ce serait plus confraternel. L’Ordre doit évoluer, amener des idées novatrices et non se limiter aux sanctions. Face à l’évolution de la société et aux situations conflictuelles, il n’est pas normal que l’Ordre n’ait pas plus de clairvoyance. Heureusement, les nouvelles normes réglementaires, comme la directive “services”, vont apporter un bol d’air frais. S’il est important que le cadre ne se fissure pas, il est essentiel d’amener du sang neuf et davantage de communication. Nous ignorons les décisions prises par l’Ordre et les positions de défense qu’il adopte. Le syndicat communique facilement, alors que l’Ordre fonctionne en sous-marin. On voudrait des informations plus simples, plus fréquentes, et connaître les gens. Pour les élections des conseillers régionaux, par exemple, nous recevons des listes et des professions de foi. Mais nous ne connaissons personne. C’est tout juste si nous ne votons pas à la tête du client !
L’Ordre est une chance pour la profession. Néanmoins, il fait trop parler de lui et ne communique pas assez sur son rôle. Il est en tout cas mieux d’avoir un Ordre que de ne pas en avoir, même si l’attitude de certains de ses membres peut être critiquable. Ils utilisent leur fonction pour favoriser leurs affaires personnelles, ou mettent des bâtons dans les roues de certains confrères pour des babioles, comme le respect de la taille d’une enseigne. Il y a plus important à faire, notamment régler les cas d’exercice illégal. Si l’Ordre luttait activement contre celui-ci, son rôle serait sans doute mieux compris. Il est un atout si nous voulons éviter une déréglementation totale où, dans tous les cas, les vétérinaires qui ne sont pas chefs d’entreprise dans l’âme et ne sont pas formés au business sortiraient perdants. Si l’Ordre disparaissait, mais j’en doute, ce serait une véritable perte pour le métier. D’autres professions vivent bien sans, mais il est tout de même le garant de la déontologie. Sans lui, c’est la porte ouverte aux affairistes. De nombreux vétérinaires fustigent l’Ordre à travers les forums sur le Net, mais beaucoup râlent et peu s’impliquent.
Je suis vétérinaire depuis trente ans. A mes débuts, j’avais l’image d’un Ordre extrêmement rigide, qui représentait l’autorité et dispensait peu d’information. Heureusement, les choses ont évolué, bien que l’Ordre demeure le symbole de l’autorité dans la profession. A une époque, les Directions des services vétérinaires ont tenté de créer des commissions de discipline, mais l’initiative faisait double usage. Aujourd’hui, si l’Ordre devait disparaître, par quoi le remplacerait-on ? Face à un environnement professionnel devenu particulièrement agressif et aux nombreuses dérives commerciales, une autorité professionnelle demeure nécessaire et indispensable. La question est plutôt de savoir si l’on peut être jugé correctement par ses pairs ? Certes, ils connaissent le milieu professionnel, mais ils ne sont ni des spécialistes du droit ni des experts en législation, même si un magistrat siège au conseil de discipline. Je ne suis pas certain qu’ils soient en mesure de juger convenablement.
L’Ordre devrait être avant tout une force de propositions pour éviter les dérives et les pratiques non déontologiques et agir davantage avec les autres institutions professionnelles non vétérinaires.
Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire
Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.
Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.
Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire