Recherche. Projet de directive
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Auteur(s) : Nathalie Devos
Les expériences animales sur les grands singes tels que les chimpanzés, les gorilles et les orangs-outans devraient être bientôt interdites. C’est ce que prévoit un projet de nouvelle directive européenne relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques. Bruxelles précise « qu’un Etat membre pourra autoriser exceptionnellement l’utilisation de grands singes s’il a des motifs valables d’estimer que c’est indispensable pour la survie de l’espèce ou en raison de l’apparition imprévue, chez l’homme, d’une affection clinique invalidante ou potentiellement mortelle ». Toutefois cette « utilisation exceptionnelle » ne pourra l’être en aucun cas sur des primates arrachés à leur milieu naturel. Les expériences sur les autres animaux, capturés dans leur environnement, doivent être rarissimes.
La nouvelle directive, qui remplacera celle actuellement existante(1), s’appliquera aux animaux vertébrés, y compris les formes larvaires autonomes et les formes fœtales de mammifères à partir du dernier tiers de leur développement, ainsi qu’aux céphalopodes (par exemple, les calmars), explique la Commission européenne. Ce projet de directive, qui doit encore être transmis au Parlement européen en deuxième lecture, est une étape supplémentaire vers la réalisation de l’objectif ultime de la Commission que constitue le remplacement des expériences sur des animaux vivants, dès que cela sera possible sur un plan scientifique. Déjà, depuis 2004, l’expérimentation animale pour les produits cosmétiques finis est interdite, et celle pour les ingrédients ou combinaisons d’ingrédients qui entrent dans la composition de produits cosmétiques l’est également depuis 2009. Un report en 2013 a été accordé pour les études de toxicité à long terme (toxicité par application répétée, toxicocinétique et reprotoxicité). Faute de méthodes alternatives ou substitutives (voir encadré) disponibles et validées en quantité suffisante, près de douze millions d’animaux sont encore utilisés chaque année à des fins expérimentales dans l’Union européenne, rappelle Bruxelles.
Les méthodes alternatives à l’expérimentation animale s’inscrivent dans le principe des “3R” décrit par Russell et Burch il y a cinquante ans :
– « Replace » : remplacer l’animal chaque fois que cela est possible ;
– « Reduce » : réduire le nombre d’animaux au strict minimum pour répondre aux objectifs de l’étude ;
– « Refine » : optimiser les conditions dans lesquelles les animaux sont hébergés, soignés et utilisés.
Les méthodes substitutives sont au sens strict des méthodes qui ne recourent pas du tout à l’animal vertébré vivant. Parmi elles figure l’utilisation, par exemple, des cultures de cellules et de tissus.
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