Je rejoins Guy Joncour à 101 %

On ne peut que suffoquer de honte devant l’attitude précambrienne de Claude Gatignol. Si j’étais mauvaise langue, je dirais que ce confrère, étranger à ce que la profession est censée défendre et promouvoir, pourrait faire partie du Conseil supérieur de l’Ordre, ou pourquoi pas de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments, noyautée par les lobbies et qui n’hésite pas à homologuer un nouveau nicotinoïde devant l’hécatombe des hyménoptères.

Les abeilles, qui ont relayé les canaris des mineurs, sont d’excellentes collectrices de pesticides et n’ont plus la force de faire leur boulot (dans notre intérêt socio-économique). Alors, quelle est la conséquence de l’impact économique et social de l’usage des néo-nicotinoïdes, selon notre pseudo-savant confrère ? Quelle est la conséquence de l’emploi soi-disant contrôlé des pesticides, alors que leur usage, jamais raisonné, est assimilable à une marée noire terrestre ? La Terre est saturée de pesticides, de fongicides, de PCB, de nuages et d’eaux contaminés, de médicaments à outrance pour compenser les désastres induits par l’homme. Le terme “d’impact socio-économique” n’est-il pas plutôt une vague notion plaisante suggérée par les industriels de la chimie ?

De toute façon, si nous voulons sérieusement et de manière responsable prendre en considération l’impact “socio-économique” de l’usage des polluants, le dernier rapport sur l’économie de la biodiversité est préférable à la position du Grenelle, dépassée, et à celle de ce confrère à côté de nos bottes.

• (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1405 du 14/5/2010 en page 23.