Le bilan sanitaire d’écurie se décline en quatre étapes

Le BSE devient le bilan sanitaire d’écurie, et plus d’élevage, pour les confrères de l’Association vétérinaire équine française (Avef).

Etape 1 : réalisation d’un bilan sanitaire

Le bilan sanitaire est effectué à la faveur d’une visite annuelle avec le responsable de l’écurie pour l’évaluation des locaux, de l’état clinique des animaux et de la gestion sanitaire. Cette visite permet de recueillir des informations nécessaires à l’établissement d’un document de synthèse qui renseignera le vétérinaire et le client sur les affections observées et leur caractère prioritaire ou non. Ce document, réactualisé au minimum tous les ans, rassemble également des données cliniques et techniques sur les maladies équines susceptibles d’être rencontrées sur place. Ces fiches techniques, déjà présentées au congrès de l’Avef à Reims en 2007, sont toujours disponibles sur le site Internet de l’association (www.avef.fr). Le bilan sanitaire est “individuel” et signé par un seul vétérinaire : il convient de prévoir une suppléance en cas d’exercice collectif (de la même structure ou non) dans une même écurie.

Etape 2 : rédaction des protocoles de soins

La rédaction des protocoles de soins est à adapter à chaque client et correspond aux habitudes du vétérinaire. Ainsi, les documents préétablis par l’Avef doivent être revus pour chaque cas et adaptés au couple “vétérinaire/client”. Ces protocoles de soins listent les mesures de prévention, les affections prioritaires, les autres maladies rencontrées et les informations à communiquer au praticien.

Etape 3 : suivi régulier

L’établissement d’un bilan sanitaire d’écurie sera évolutif et à renouveler chaque année : des visites régulières seront en effet nécessaires pour ajuster les données. La tenue d’un registre d’élevage et d’un registre de soins est importante pour un meilleur suivi des écuries.

Etape 4 : se faire rémunérer

C’est sans doute la plus délicate des étapes de la mise en place des bilans sanitaires d’écurie ! Il n’est pas inutile de rappeler les quelques points importants que ce travail soulève :

– il s’agit de préserver la délivrance du médicament et de reprendre la main sur un marché qui devient anarchique ;

– il s’agit de valoriser le conseil ;

– il s’agit de valoriser la prévention et le rôle du vétérinaire qui aide à limiter les problèmes : il devient partenaire de la bonne santé des animaux, et pas seulement vétérinaire pompier… et cher !

Selon notre consœur Laurence Lajou (Something Else), le coût minimal d’un tel bilan d’écurie devrait être de 200 €HT… à reconduire tous les ans.

• Renseignements : avef.paris@wanadoo.fr ou www.avef.fr ou tél . 01 44 93 30 51.