Europe. Avis de l’Efsa
Actualité
Auteur(s) : Stéphanie Padiolleau
Alors que seuls quatorze pays ont rendu obligatoire la déclaration des cas de fièvre Q chez les animaux, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) a publié un avis scientifique sur cette maladie et un rapport sur la mise en place d’un système harmonisé de surveillance et de notification des cas.
Les ruminants sont les plus fréquemment atteints par la fièvre Q. Cependant, Coxiella burnetti est identifiée partout en Europe, chez plusieurs espèces de mammifères domestiques et sauvages, même chez des oiseaux et des reptiles.
La contamination par les ruminants est souvent à l’origine de nombreux cas humains. La définition d’un cas confirmé chez l’animal que propose le rapport associe des signes cliniques de coxiellose (avortements, mortinatalité) à un diagnostic de laboratoire avec confirmation de la présence de l’agent, ainsi qu’une analyse sérologique positive. Une suspicion associe seulement les signes cliniques et la sérologie positive.
Actuellement, il n’y a pas de test de référence en Europe pour le diagnostic de la fièvre Q chez l’animal. Plusieurs sont utilisés, avec des variations de sensibilité et de spécificité.
L’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) propose la fixation du complément pour les échanges internationaux. Les tests Elisa, qui existent en kit, sont plus adaptés pour tester de nombreux animaux et élevages. Ils sont également plus sensibles et spécifiques, surtout quand ils sont préparés avec des isolats de ruminants et non avec la souche de référence (issue de tiques).
L’Efsa recommande aussi de réaliser un test PCR sur écouvillon vaginal associé à la sérologie. Les prélèvements les plus pertinents, sur des femelles à mise bas normale ou à avortement, sont les écouvillons vaginaux et utérins, les cotylédons lésionnels et les organes (foie, rate, poumons) ou l’estomac du fœtus. Le lait ou les fèces peuvent également être utilisés.
En l’état actuel des connaissances scientifiques, l’Efsa préconise un système de surveillance passif, pour détecter les élevages affectés cliniquement dans une zone endémique. En cela, elle suit les recommandations de l’Association pour la certification de la santé animale (Acersa). Un dépistage des cas cliniques serait effectué en présence de plusieurs avortements dans un troupeau et le diagnostic confirmé par des tests Elisa et PCR. Un suivi actif peut aussi être mis en œuvre si un Etat membre souhaite déterminer la prévalence de la maladie dans les populations animales ciblées. Une standardisation des notifications est en outre préconisée, visant à collecter des données comparables dans tous les pays de l’Union.
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