3 % des volailles analysées en 2009 étaient positives en IAFP H5

Vis-à-vis de l’influenza aviaire, les volailles et les oiseaux captifs (d’exposition, appelants, etc.) ou sauvages sont soumis à une surveillance à la fois active et passive, selon la dichotomie classique. C’est ce qu’a rappelé Hélène Sadonès, de la Direction générale de l’alimentation, lors du colloque sur les « grippes animales et humaines » organisé à Ploufragan (Côtes-d’Armor) en juin dernier, par l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses, ex-Afssa). Cette double surveillance, articulée autour d’un plan d’urgence, est soumise aux exigences de l’Union européenne et de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE).

32 élevages séropositifs pour le sous-type H5 FP via la surveillance active

Fondée sur la réalisation d’enquêtes sérologiques, la surveillance active vise à estimer la circulation des souches d’influenza aviaire de sous-type H5 et H7 faiblement pathogènes (IAFP H5 et IAFP H7). Cette action est imposée depuis 2002 par l’Europe, en raison de leur risque de mutation. L’an passé, sur 893 exploitations étudiées (réparties sur tout le territoire et ciblées selon leur risque d’exposition et la sensibilité de certaines espèces), 32 se sont révélées séropositives pour le sous-type H5 FP. Les résultats de la polymerase chain reaction (PCR) ont été positifs pour le sous-type H5N3 FP dans un élevage de canards prêts à gaver.

Pour les oiseaux captifs, la surveillance active concerne les canards appelants. Une décision communautaire impose la surveillance de ces oiseaux, avec la réalisation d’écouvillons, et une recherche privilégiée du virus H5N1.

En France, 5 000 échantillons sont prévus chaque année, avec la Fédération nationale des chasseurs. En 2009, 4 054 appelants ont fait l’objet d’analyses sérologiques. Deux sites de prélèvement ont révélé la présence de l’IAFP H5, l’un pour le virus H5N1 FP et l’autre pour le H5N2 FP. En outre, il est procédé tous les ans à la capture ou au tir d’environ 2 000 oiseaux sauvages, avec l’Office national de la chasse et de la faune sauvage, plutôt dans les zones humides qui sont considérées comme plus à risque pour l’introduction de virus hautement pathogènes (HP). En 2009, 1959 oiseaux sauvages ont été chassés ou capturés pour analyse. Aucun virus HP n’a été décelé. En revanche, comme les années précédentes, des virus influenza faiblement pathogènes H5 et H7 ont été détectés chez des anatidés.

Deux foyers d’IAFP H5N3 confirmés dans le cadre de la surveillance passive

La surveillance passive a pour principal objectif d’assurer une détection précoce des souches hautement pathogènes à la suite des suspicions cliniques en élevages de volailles, chez des oiseaux captifs (par exemple lors de mortalité chez des pigeons voyageurs ou dans des zoos) et en cas de mortalité anormale d’oiseaux sauvages.

Pour les volailles et les oiseaux captifs, le système repose sur le réseau des vétérinaires sanitaires et les déclarations de suspicion clinique, qui s’appuient sur la mortalité ou les chutes de prise d’aliment, de boisson, de ponte. Pour les oiseaux sauvages, à partir de cinq cadavres sur un même site (ou un seul cadavre de cygne), une recherche de virus influenza, avec écouvillons cloacaux et trachéaux, est effectuée.

En 2009, une quinzaine de suspicions cliniques ont été signalées chez des volailles. Seuls 2 foyers d’influenza aviaire H5N3 FP ont finalement été confirmés en Vendée, en février.

En ce qui concerne les oiseaux sauvages, 367 volatiles trouvés morts ont été analysés et ont révélé la présence d’IAFP H5 et H7.

• (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1416 du 10/9/2010 pp.12-14

• Source : OIE.