La méditation est un rendez-vous avec l’intime - La Semaine Vétérinaire n° 1417 du 17/09/2010
La Semaine Vétérinaire n° 1417 du 17/09/2010

Lutte contre le stress

Gestion

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Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer

Qui un jour dans sa vie n’a pas dit stop aux tumultes des activités pour se tourner quelques instants vers l’essentiel : soi-même ? C’est tout l’objet de la méditation. La pratique du calme et du silence permet de “communier” avec soi, en mettant momentanément en sourdine l’ego. C’est une exploration d’autant plus intéressante que le “mental intérieur” n’a pas changé au cours des siècles face à ce besoin d’apaisement. Débarrassons-nous d’une idée qui a la vie dure : la méditation n’est pas dangereuse, sauf pour ceux qui présentent une maladie psychiatrique grave. Elle n’est pas une porte d’accès à la religion ou aux sectes, même si ces dernières utilisent des techniques qui “vident la tête” et y placent de la propagande. Que l’on soit athée ou croyant, peu importe pour la méditation. Il faut bien comprendre qu’il s’agit d’une pratique et non d’une connaissance. Elle consiste à ôter et non à ajouter. La méditation n’est pas une observation. Les sciences qui, par définition, utilisent l’observation, ne peuvent appréhender qu’une partie de ce que provoque la méditation. Ainsi, un électro-encéphalogramme montre que pendant la méditation, le niveau des ondes alpha, facteur de sérénité, s’accroît alors que par ailleurs est enregistrée, pendant cette “activité”, une baisse des niveaux de lactates. Or il est admis que le sel d’acide lactique dans le sang est associé au stress.

De nombreux bienfaits pour devenir plus productif

Au cours de la méditation, la tension baisse, le rythme cardiaque et respiratoire ralentit, tout comme la consommation d’oxygène et la production de dioxyde de carbone. Cela agit sur le stress, évite les accidents comme l’infarctus et calme l’arthrite rhumatismale. Si l’on ne retient que la diminution du stress, cette pratique en vaut la peine puisqu’à un niveau élevé, ce dernier est la porte ouverte à de nombreuses maladies.

Du côté des bienfaits qui ne sont pas mesurables par les sciences et qui relèvent de l’intime, il est possible de citer le développement de la créativité, la capacité à mieux se concentrer, le recul de l’impatience et de la colère. En somme, la méditation rendrait plus productif.

Mais comment commencer ? Sans entrer dans le détail des différentes méthodes(1), il existe un cadre et des conditions idéales pour méditer.

Il faut tout d’abord choisir un lieu calme pour ne pas être dérangé, par exemple par le téléphone, même si le silence absolu n’est pas nécessaire. Il convient ensuite de trouver sa propre discipline. La méditation est un processus d’apprentissage qui se déploie graduellement. Autrement dit, ses bienfaits sont cumulatifs. Il ne sert à rien de méditer une fois par mois pendant deux heures : quinze minutes par jour ou deux fois dix minutes donnent de meilleurs résultats. L’état d’esprit est important. Il faut être simplement ouvert à la sensation, sans rien attendre, sans tenir compte d’un succès apparent ou d’une absence de résultat, et mettre ses humeurs au repos.

La meilleure posture pour méditer est la position assise. Le plus simple est de s’asseoir sur une chaise, puis ultérieurement sur un tabouret. La colonne vertébrale doit être droite, mais pas sous tension. Le dos est droit dans l’alignement du cou et de la tête, du coccyx à la base du crâne. Les mains sont tranquillement posées sur les cuisses. Cette position aide à rester vigilant et est bonne pour le dos. Les pieds sont à plat sur le sol, sans chaussures. Une fois dans cette position, les sens sont mis au repos, avec les paupières mi-closes ou les yeux fermés. La respiration doit être naturelle et on attend, sans objectif, en accueillant tout ce qui se présente, sans s’attarder. Le fait de ne pas fixer son esprit sur une idée ou une image fait que tout apparaît et disparaît furtivement, jusqu’à ce qu’un état de calme survienne. L’imagerie mentale et le physique cessent d’être des centres d’intérêt. C’est comme un plongeon dans un caisson de privation sensorielle, sans le toucher, sans la vue, loin des bruits. La pratique de cette “immobilité” permet de casser la routine et l’aliénation des mécanismes pour découvrir, avec la pratique, ce qui nous manque.

  • (1) Elles feront l’objet de prochains articles.

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