La maladie de Newcastle est présente chez les pingouins d’Antarctique

Un certains nombre de virus aviaires ont déjà été mis en évidence chez les pingouins des régions australes, tels que des virus influenza ou d’autres, appartenant à la famille des Paramyxovirus, comme le virus responsable de la maladie de Newcastle. Des chercheurs brésiliens et américains⁽¹⁾ se sont intéressés à trois espèces présentes sur l’île de King Georges, en Antarctique : le manchot papou (Pygoscelis papua), le manchot Adélie (Pygoscelis adelia) et le manchot à jugulaire (Pygoscelis antarcticus). Au cours de la campagne d’échantillonnage, cent individus adultes ont fait l’objet de prélèvements, principalement d’écouvillons cloacaux et trachéaux. Une prise de sang (veine métatarsienne médiale) a été effectuée, lorsque cela était possible. Environ 30 % des individus capturés n’ont en effet pas pu faire l’objet de prélèvements sanguins (par adaptation aux températures extrêmes, leur circulation sanguine périphérique est réduite pour minimiser la perte de chaleur).

Près de 33 % des animaux étudiés possédaient des anticorps contre le virus responsable de la maladie de Newcastle. Aucun animal ne présentait cependant de signes cliniques de l’affection, pas même deux individus chez lesquels le virus était présent dans les écouvillons. Ces résultats soulèvent de nouvelles interrogations quant à la circulation du virus au sein des populations d’oiseaux sauvages, et ce même dans les contrées apparaissant comme les plus hostiles. L’Antarctique est, rappelons-le, la zone de reproduction d’un grand nombre d’oiseaux migrateurs, et constitue donc une zone de croisement de grande densité.

• (1) L.M. Thomazelli et coll. : « Newcastle disease virus in penguins from King George Island on the Antarctic region », Veterinary Microbiology, 2010, DOI : 10.1016/j.vetmic.2010.05.006.