Santé publique. Paludisme
Actualité
Auteur(s) : Nathalie Devos
Grâce à une technique de séquençage de l’ADN (single genome amplification), des scientifiques(1) viennent de montrer la concordance génétique quasi parfaite entre les Plasmodium falciparum décelés chez le gorille et ceux qui infectent les humains. Ces parasites sont responsables de la forme la plus courante et la plus grave de paludisme chez l’homme. « Cette méthode de haute précision nous a permis de retracer phylogénétiquement l’origine du parasite. Nous avons ainsi prouvé que ce sont les gorilles qui ont contaminé les humains, et non l’inverse comme d’autres travaux l’avaient tout d’abord suspecté », explique Eric Delaporte, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et à l’université de Montpellier 1, coauteur d’une récente étude(2).
Les chercheurs ont analysé plus de deux mille sept cents échantillons fécaux de chimpanzés et gorilles sauvages, collectés sur cinquante-sept sites à travers l’Afrique centrale. Les analyses montrent que l’infection à Plasmodium est répandue chez les gorilles de l’Ouest, avec plus de la moitié des individus parasités dans certaines communautés. Les résultats ne permettent toutefois pas de dire si les gorilles développent la maladie, mais ces grands singes, porteurs du parasite, pourraient constituer des foyers de contamination humaine, selon les auteurs de l’étude. Ils représentent par ailleurs un nouveau défi à la lutte contre cette maladie. « Compte tenu des contacts hommes-singes de plus en plus nombreux en Afrique centrale, notamment en raison de la déforestation massive et des mouvements de population qui s’ensuivent, l’existence d’un réservoir de Plasmodium chez le gorille rend encore plus difficile l’éradication de ce fléau », expliquent les scientifiques.
(1) Consortium international de chercheurs, dont plusieurs de l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et de l’université de Montpellier-1.
(2) Publiée le 23/9/2010 dans le journal Nature (www.nature.com/nature/journal/v467/n7314/full/nature09442.html)
Le paludisme affecte 250 à 500 millions de personnes chaque année et tue plus d’un million d’entre elles, dont 90 % en Afrique. La maladie est véhiculée par les moustiques du genre Anopheles, qui transmettent par leur piqûre les parasites responsables, dont le plus virulent est l’espèce P. falciparum.
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