Même en prenant de l’âge, les femmes gagnent moins que les hommes

Lors des Rencontres nationales vétérinaires de Bordeaux, les 14 et 15 octobre derniers, le groupe Valovet et la Caisse autonome de retraites et de prévoyance des vétérinaires (CARPV) ont livré leur traditionnelle analyse des revenus de la profession. L’échantillon de départ comprend 9 144 libéraux installés depuis plus de deux ans, dont 26,2 % femmes (2 399). L’âge moyen s’établit à 40,7 ans pour les femmes et 47,28 ans pour les hommes, avec un âge moyen global de 45,55 ans. Pour travailler sur les revenus, la CARPV s’est appuyée sur les déclarations de 8 920 vétérinaires (2 316 femmes) dont l’exercice était bénéficiaire. Il s’agit des revenus de 2008, après la réintégration des versements facultatifs Madelin, mais avant l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP).

Des revenus en hausse jusqu’à 35 ans, puis qui se stabilisent jusqu’à 60 ans

Le revenu moyen s’élève à 66 564 €. Mais, tandis que les hommes déclarent 74 020 € en moyenne, les femmes plafonnent à 45 303 €. 82 % d’entre elles ont un revenu global inférieur à la moyenne (versus 49 % des hommes). Les revenus s’élèvent fortement jusqu’à 35 ans, pour rester relativement stables ensuite jusqu’à 60 ans. Malheureusement, l’écart de revenu entre les deux sexes persiste avec l’âge, mais cela devrait évoluer dans les années à venir. En effet, près de la moitié des femmes libérales (46,6 %) ont aujourd’hui moins de 40 ans (22,3 % des hommes). Mécaniquement, sous l’effet du départ à la retraite de leurs confrères, elles trouveront leur place dans des structures qui leur permettront de dégager des revenus supérieurs.

Des disparités régionales qui demeurent importantes

Comme chaque année, un classement par région a été établi. Les disparités sont toujours fortes. Un praticien bas-normand, par exemple, gagne en moyenne presque le double de son confrère corse. Globalement, les zones de productions animales sont les mieux loties. Logique, puisqu’elles concentrent les praticiens masculins les plus âgés. A l’inverse, les régions ou le taux de féminisation est le plus important sont en retrait.

Un changement de logiciel de traitement des déclarations de la CARPV fait que ces données 2008 ne sont pas strictement comparables avec celles des années passées. La caisse ne souhaite donc pas rapprocher ces résultats avec ceux des exercices précédents. Elle avait déjà dit la même chose pour les revenus 2007. Dommage…