Quatre foyers de grippe équine identifiés en France

Quatre foyers d’herpèsvirose équine ont été identifiés ces derniers jours grâce au Réseau d’épidémiosurveillance en pathologie équine (Respe) et à la vigilance des vétérinaires sentinelles. Un cas est ainsi confirmé dans une écurie d’entraînement de pur-sang dans les Yvelines (par polymerase chain reaction). Trois autres sont également avérés chez des trotteurs dans le Val-de-Marne. Dans le doute, de nouveaux prélèvements ont été réalisés chez des chevaux suspectés d’avoir été potentiellement en contact avec les cas recensés.Un troisième foyer se situe dans l’Oise, dans un centre d’entraînement de pur-sang : trois chevaux ont été identifiés positifs et douze présentent des symptômes.

Ces trois foyers pourraient avoir comme origine commune un épisode confirmé quelques jours auparavant dans un centre d’entraînement des Alpes-Maritimes. En effet, les animaux atteints y ont tous séjourné. La propagation a éventuellement pu se faire par croisement entre les chevaux et contamination horizontale. Les boxes avaient pourtant été bien désinfectés sur le lieu de départ de Cagnes-sur-Mer.

Chaque année, des foyers de grippe équine sont observés dans l’Hexagone

La souche de virus responsable est en cours de typage. Les symptômes observés chez les chevaux sont assez modérés : toux, jetage, hyperthermie.

Des prélèvements sont en cours et les mesures sanitaires sont bien respectées dans chacune des écuries (isolement des animaux malades, etc.), ce qui devrait permettre de circonscrire rapidement la propagation du virus. En outre, tous les chevaux étaient vaccinés, ce qui a permis d’atténuer les symptômes et de diminuer l’infection. Ce n’était pas le cas lors de l’épisode de grippe en Australie, il y a quelques années : la population équine non vaccinée était “naïve” d’un point de vue immunitaire et avait été fortement exposée à une diffusion explosive de la maladie. Les conditions sont donc bien différentes dans ces foyers français.

Chaque année, des cas de grippe équine sont recensés dans l’Hexagone. Il n’y a donc pas lieu de s’inquiéter outre mesure de l’émergence de ces quatre foyers. S’ils sont à relativiser, ils s’inscrivent malheureusement dans une période d’échéances importantes pour le secteur des courses hippiques…