Oniris prolonge l’étude sur le hérisson européen lancée en 2009 - La Semaine Vétérinaire n° 1437 du 11/02/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1437 du 11/02/2011

Faune sauvage. Programme de recherche

Actualité

Auteur(s) : Frédéric Thual

C’est une étude de terrain. Cela réserve toujours des surprises et soulève des interrogations. Les premiers résultats obtenus demandent que l’on réponde à de nouvelles questions », souligne Olivier Lambert, biologiste en charge du programme de recherche sur le hérisson au Centre vétérinaire de la faune sauvage et des écosystèmes d’Oniris. Lancée en novembre 2009, l’étude de vrait se poursuivre jusqu’en octobre 2011 avec des moyens supplémentaires, qui restent à quantifier. Ce projet vise à équiper une vingtaine d’animaux de radio-émetteurs afin de les repérer et de suivre leur cheminement à partir d’un récepteur mobile. Cela devrait permettre de dessiner les couloirs biologiques utilisés dans les deux quartiers étudiés, Zola-Dervallières (au nord de la ville) et Erdre-Porterie (à l’est). Ces deux secteurs sont dotés d’une coulée verte, d’atouts environnementaux et de cours d’eau (Erdre et Chezine).

Le hérisson des villes hiberne moins longtemps que celui des champs

Les étudiants d’Oniris, équipés de jumelles à vision nocturne, d’un côté, et les habitants mis à contribution, de l’autre, y ont déjà repéré cinquante hérissons au cours de la première phase d’étude(1). Vingt-sept d’entre eux ont été marqués à l’encre indélébile. « Cela met en évidence une présence relativement importante des hérissons », précise Olivier Lambert, qui a compilé les résultats dans un prérapport de quatre-vingts pages. « Il en ressort un portrait du hérisson des villes différent de celui des champs. En agglomération, cet animal hiberne moins longtemps à cause d’une température plus élevée. Il parcourt des distances plus courtes, de l’ordre de 300 m au lieu de 1 km, en raison des quantités de nourriture plus abondantes qu’il trouve sur son passage, comme les croquettes pour chat, les tas de compost, etc., observe-t-il. Le hérisson semble s’affranchir des obstacles et établit son domaine en fonction des abris et du régime alimentaire. »

La deuxième phase de l’étude s’intéressera à l’analyse du bol alimentaire

La préservation des continuités entre les espaces verts et le volet pédagogique, mené dans trois écoles des quartiers concernés à l’occasion de la fête de la Science et auprès des habitants via la “charte nantaise des jardins collectifs” mise en place depuis septembre dernier par la ville, sont donc importants. En ce sens, l’association Ecopole, qui milite en faveur des jardins individuels écologiques, propose notamment des conseils afin de réaliser des habitats à destination des animaux de la faune sauvage.

Outre l’organisation de sorties, plus nombreuses et plus ciblés, pour préciser les lieux fréquentés par l’animal, la deuxième phase de l’étude s’intéressera à l’analyse du bol alimentaire, lors d’autopsies pratiquées sur des animaux morts. Un moyen de mesurer l’exposition aux insecticides et herbicides, qui font, hélas, partie des aléas de la vie citadine.

  • (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1404 du 7/5/2010, pp. 32 et 33.

  • (2) Note de service DGAL/SDSPA/N2011-8028 du 1er/2/2011.

Influenza porcin

• Dispositif de surveillance en France. Une récente note de service(2) de la Direction générale de l’alimentation (DGAL) décrit les modalités de la mise en œuvre et du financement de la surveillance des virus influenza chez le porc. Ce dispositif doit permettre d’assurer un suivi a posteriori des souches qui circulent chez les porcs domestiques : virus influenza porcins européens, variants du virus influenza pandémique A/H1N1 (2009), nouveaux virus influenza réassortants, etc. Cette surveillance est réalisée dans le cadre de visites vétérinaires et intègre le diagnostic différentiel en élevage porcin. Trois à quatre cents prélèvements sont attendus, au mieux, au niveau national la première année.

Académie vétérinaire de France

• Composition du nouveau bureau. Pour l’année 2011, le bureau de l’Académie vétérinaire est constitué de Pierre Royer (président), Jeanne Brugère-Picoux (vice-présidente), Patrick Le Bail (secrétaire général), Eric Plateau (trésorier), Jean Kahn (archiviste) et Josée Vaissaire (secrétaire de séance).

Test génétique

• Maladie de Von Willebrand chez le scottish terrier. Le laboratoire Antagene commercialise le test génétique VWD3 afin de dépister la maladie de Von Villebrand de type 3 chez le scottish terrier. Cette affection est une anomalie héréditaire de la coagulation présente chez différentes races canines. Seule sa forme la plus sévère, qui correspond au type 3, a été mise en évidence chez le scottish terrier. La maladie de von Willebrand de type 3 est autosomique récessive. La fréquence de chiens porteurs est estimée à 10 % dans les lignées des Etats-Unis, mais est probablement inférieure en France. « Cependant, la surutilisation d’étalons porteurs et la consanguinité pourraient conduire à une augmentation rapide de la fréquence de cette maladie », indique Antagene.

Informations sur www.antagene.com

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