Le vaccin PCV2 Circovac® s’étend officiellement aux porcelets à quart de dose

Le vaccin Circovac® (Merial) contre le circovirus porcin de type 2 (PCV2) étend officiellement ses usages aux porcelets, en plus de son emploi historique chez la truie. Il bénéficie à cet effet d’une extension d’autorisation de mise sur le marché (AMM) chez les porcelets à trois semaines d’âge, en une seule injection intramusculaire au quart de la dose (0,5 ml versus 2 ml chez la truie) pour un début d’immunité à cinq semaines d’âge (durant quatorze semaines). Deux autres vaccins PCV sont commercialisés en France avec des indications seulement chez les porcelets : CircoFlex® (Boehringer Ingelheim) depuis 2008 et Porcilis® PCV (Intervet) depuis 2009 (^{voir tableau}).

Ce vaccin Circovac® était déjà indiqué chez les truies en vue de protéger les porcelets par le transfert maternel d’une immunité passive via le colostrum, d’abord en France avec une autorisation temporaire d’utilisation (ATU) depuis 2004, puis en Europe avec une AMM depuis 2007. Cette vaccination des truies a permis de protéger les portées contre la maladie d’amaigrissement du porcelet, qui est apparue en 1995. La durée de cette immunité passive est d’au moins cinq semaines, selon le résumé des caractéristiques du produit (RCP).

Puis le circovirus de type 2 a été impliqué dans des formes plus frustes et plus tardives, notamment en période d’engraissement. La vaccination “circo” s’est donc étendue aux porcelets avec un usage “hors AMM” de ce vaccin, avant même le lancement des deux concurrents ciblés sur les porcelets. Le rapport d’évaluation de l’Agence européenne du médicament fait d’ailleurs aussi référence à cet usage “hors AMM” pour compléter les études de tolérance chez les porcelets.

Trois programmes : « d’attaque, renforcé ou de fond »

La double indication de son vaccin permet à Merial de proposer trois programmes selon la situation épidémiologique : un « d’attaque » par la vaccination des porcelets à trois semaines, un autre « renforcé » avec la vaccination des truies et des porcelets, ou un programme « de fond » avec la vaccination des truies et des cochettes.

Le RCP indique aussi que « l’efficacité du vaccin face à des niveaux intermédiaires à élevés d’anticorps d’origine maternelle chez le porcelet a été démontrée ».