L’équitation est le premier sport féminin en France

Quelque 18 000 courses annuelles courues par 30 000 chevaux, dont la moitié de trotteurs, voici l’un des chiffres que l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) vient de publier dans son « Panorama économique de la filière équine ». Ce secteur affiche plutôt une bonne dynamique au cours de la dernière décennie, notamment dans le domaine des courses : avec plus 10 % d’évolution entre 1999 et 2009 (^{voir tableau}), l’augmentation est régulière.

Ces 18 000 courses s’inscrivent dans le cadre de 2 300 réunions. L’activité s’appuie sur plus de 11 000 propriétaires de chevaux (5 400 en trot, 4 000 en plat, 2 000 à l’obstacle). Les courses représentent également deux milliards d’enjeux pour le Pari mutuel urbain (PMU) chaque année.

En outre, il existe en France 9 000 sites d’élevage (pour 12 000 éleveurs), avec là aussi une majorité de trotteurs (7 900 éleveurs de trotteurs, versus 4 300 de pur-sang anglais). Une légère augmentation (+ 5 %) est constatée sur la dernière décennie. Certains élevages restent néanmoins d’une taille modeste : la moitié d’entre eux ne comptent qu’une jument saillie par an (^{voir graphiques 1 et 2}). Les éleveurs de chevaux de course exercent en revanche rarement ce seul métier (complément avec d’autres activités équines et/ou agricoles).

Le sport équestre connaît une croissance régulière

En 2010, la Fédération française d’équitation (FFE) comptait 690 000 licenciés, ce qui en fait la troisième fédération sportive en France, derrière le football et le tennis. Les femmes représentent 8 licenciés sur 10 ! La FFE est ainsi la première fédération sportive féminine. L’attirance pour l’équitation est surtout effective chez les adolescentes (moins de quinze ans), qui représentent 60 % de la population cavalière. Leur engouement pour ce sport est notamment lié à l’activité “poney”.

En outre, si l’on élargit la pratique au-delà des seules activités équestres, l’Hexagone compterait 2,2 millions de cavaliers pratiquants (^{voir graphique 3}). La compétition concerne 1 cavalier sur 5, avec 52 000 épreuves sur le circuit “club” et plus de 23 000 sur les circuits “amateur” et “professionnel”.

La race selle français tient son rang de leader

Il existe environ 20 000 éleveurs de chevaux de selle sur le territoire national et les deux tiers produisent des races françaises. Ces élevages détiennent en moyenne 2,2 poulinières. Le selle français maintient sa position de leader : il représente un tiers de la production et 12 000 juments saillies en 2009.

Du côté des poneys, 6 200 ponettes sont saillies annuellement (avec, dans le tiercé de tête, le poney français de selle, puis le shetland et le pottock).

Côté ânes, il y a 2 300 ânesses saillies par an, avec 32 % de mulets, 21 % d’ânes origines constatées et 18 % de baudets du Poitou.

La Basse-Normandie, les Pays-de-la-Loire et la Bretagne restent les trois bassins d’élevage équin dominants.