Entretien avec Yvan Gamet, président de l’Afvai
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Auteur(s) : Céline Carles
Yvan Gamet : Nous sommes vingt-sept adhérents à exercer une activité itinérante exclusive qui répond à la définition déontologique. Nous sommes répartis principalement en région parisienne, en Normandie et dans le sud-est de la France. Depuis quelques années, le nombre d’adhérents est stable (trente-quatre membres en 2004), lié à un renouvellement de l’effectif. Globalement, ceux qui se fixent au bout d’un certain temps sont remplacés par de nouveaux itinérants.
Y. G. : Aujourd’hui, le rôle majeur de l’association est centré sur la communication entre ses membres. Nous nous rassemblons pour échanger des informations, développer l’entraide et parler des difficultés rencontrées au sein de notre exercice. Auparavant, lorsque l’activité itinérante subissait les attaques de confrères qui considéraient notre exercice comme une concurrence déloyale, l’association avait permis de nous faire reconnaître auprès du Conseil supérieur de l’Ordre, qui nous a d’ailleurs toujours soutenus. Depuis que l’exercice itinérant est officiellement encadré par le Code de déontologie (2003), cette fonction est moins importante.
Y. G. : L’association n’a pas de vocation “publicitaire”. La meilleure façon de se faire connaître reste le bouche à oreille. La plupart des itinérants ont choisi cet exercice pour privilégier le contact avec le référent. En travaillant avec les vétérinaires qui font appel à nos services, nous développons des relations beaucoup plus étroites et conviviales. Les clientèles ainsi constituées sont relativement solides.
Y. G. : Il faut préciser que le statut d’itinérant ne correspond pas à un diplôme de spécialiste. Les itinérants ont une activité exclusive dans un domaine de par leur choix de mode d’exercice, sans être obligatoirement des spécialistes au sens déontologique du terme, ni même des spécialistes de fait. La modalité d’exercice (soit itinérante, soit dans une structure fixe) et la spécialisation sont tout à fait indépendantes. Personnellement, je suis favorable à la spécialisation, sur des bases référentielles de haut niveau, en privilégiant les diplômes européens. Selon moi, les diplômes intermédiaires français (de type CES ou CEAV) sont plus une gêne au développement de la spécialité qu’un avantage.
Y. G. : Si on se fie à l’effectif relativement stable de l’Afvai, il est difficile de dire que l’activité itinérante est en plein essor. Pour autant, je ne pense pas qu’elle soit en danger. Même si des centres spécialisés se développent, elle continue de répondre à une attente de la part de certains vétérinaires qui préfèrent travailler avec des itinérants plutôt qu’avec des consultants en référé classique. Faire appel à un itinérant représente l’une des solutions pour obtenir le même service, tout en limitant la concurrence entre clientèles avoisinantes.
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