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Auteur(s) : Jean-Michel Saint-Omer
Faire la paix avec soi-même et avec les autres. C’est le message que Jacques Lecomte(1), psychologue, enseignant à l’université de Paris-Ouest et à la faculté de sciences sociales de l’Institut catholique de Paris, souhaite transmettre. Pour cela, il raconte son expérience dans l’ouvrage Secrets de psys, ce qu’il faut savoir pour aller bien(2) avec, pour toile de fond, cette problématique : comment passer de l’état de violence à celui de non-violence ? Comment et pourquoi certaines personnes arrivent à renoncer à la première au profit de la seconde ? L’histoire de Gandhi est célèbre. Par son action pacifique, mais ferme et sans faille, ce guide spirituel a su libérer son pays de l’emprise britannique, qui était alors l’empire colonial le plus important du monde.
Très jeune, Jacques Lecomte est pour sa part attiré par le terrorisme. Il se convertit ensuite au christianisme et devient un partisan inconditionnel de la non-violence. Cette dernière n’est pas synonyme d’abandon ou de passivité. Au contraire, il s’agit d’une logique d’action. Jacques Lecomte exerce la profession de journaliste pendant sixans. Il est alors responsable de la rubrique “psychologie“ de la revue Sciences humaines. Il aime son métier, mais regrette de ne pas avoir la possibilité d’approfondir les sujets qu’il traite. En effet, le journaliste est un “éveilleur”, une belle fonction, mais qui comporte forcément ses limites.
Deux pistes de réflexion l’animent, au centre du possible passage de la violence à la non-violence. Il s’agit de la « négociation et de la médiation à l’occasion de la manifestation de conflits » et de « la résilience après la violence exercée ». Dans le cadre de son mémoire de diplôme d’études approfondies (DEA), il choisit la première piste en s’inspirant de la période dorée des relations israélo-palestiniennes de 1992-1993. Pour sa thèse de doctorat, il optera pour le thème de la « résilience après la maltraitance ». Il explique que les voies de la résilience sont multiples et les réactions différentes. En la matière, des enfants peuvent, par exemple, adopter un comportement inverse de celui de leurs parents lorsqu’ils deviennent parents à leur tour. Il analyse qu’il s’agit là d’une décision généralement prise à la (pré)adolescence et expose son concept explicatif de “contre-modelage”. Sans omettre d’en souligner le danger : l’excès inverse, qui se traduit par une surprotection des enfants et une trop grande permissivité. Il faut comprendre le besoin des enfants de se sentir en sécurité, mais aussi la nécessité pour eux de se confronter à la réalité de l’existence. Il importe donc de respecter l’équilibre entre l’amour et les règles.
Il s’agit pour Jacques Lecomte d’un « pardon laïque ». Le fait de haïr est usant et destructeur. Selon lui, l’individu est en mesure de pardonner, sans pour autant trouver acceptable ce qui a été commis. Autrement dit, « pardonner, ce n’est pas oublier ». Cette démarche donne du sens à l’existence. En réalité, ce questionnement sur soi et sur les autres débouche sur l’épanouissement si le résultat est positif. Ou sur le désespoir s’il ne mène à aucun résultat. Jacques Lecomte rappelle que l’individu a la possibilité d’approfondir un questionnement seulement une fois qu’il a émotionnellement digéré ces questions. C’est à partir de ce constat que Jacques Lecomte découvrira la psychologie positive, qu’il définit comme « l’étude des conditionnements et des processus qui contribuent à l’épanouissement et au fonctionnement optimal des personnes, des groupes et des institutions ». Cela permet de comprendre les aspects positifs du fonctionnement humain et la prise de conscience du lien entre les changements social et personnel. Jacques Lecomte conclut que « quel que soit le domaine, c’est quand on attend le meilleur de l’homme qu’on a le plus de chance de le voir émerger. Il faut être idéaliste pour être réaliste ».
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