Deux anciens internes évoquent leur avenir

La Semaine Vétérinaire : En quoi l’internat vous a-t-il permis d’accéder au poste que vous occupez ?

Renaud Jossier⁽¹⁾ : L’internat a été une étape indispensable pour travailler dans le domaine de l’imagerie médicale, puisqu’il était le prérequis pour obtenir un poste d’assistant hospitalier au service d’imagerie d’Oniris. L’internat m’a apporté des bases solides en médecine interne et en pathologie chirurgicale, des domaines indissociables de l’imagerie.

S. V. : Que vous a apporté l’internat ?

Andrea Tomas⁽²⁾ : Cela m’a permis d’acquérir plus d’expérience et de confiance en moi. J’ai aussi acquis une autonomie et un sens des responsabilités en réalisant les gardes de nuit aux urgences et en gérant mes propres cas. L’internat permet d’approfondir ses connaissances dans des disciplines variées, et de travailler davantage sur les domaines dans lesquels on ne se sent pas à l’aise. Ce mode de formation nous permet de mieux nous connaître et d’avoir une expérience du travail en équipe. Nous encadrons parfois les étudiants, ce qui constitue une nouvelle expérience enrichissante. Nous apprenons à bien communiquer avec les étudiants et les propriétaires d’animaux.

R. J. : L’internat est une année difficile, éprouvante physiquement et moralement. Mais c’est également une année enrichissante, qui permet d’acquérir une méthode de travail rigoureuse, notamment en ce qui concerne l’autoformation et la recherche d’informations. Son principal inconvénient est son manque de reconnaissance : la plupart des vétérinaires considèrent qu’un ancien interne est un étudiant qui vient de terminer son cursus.

S. V. : Quelles sont vos perspectives d’avenir ?

A. T. : Je vais débuter un internat généraliste à la North Carolina State University, aux Etats-Unis, avec pour objectif de suivre après un résidanat de chirurgie. J’aimerais par la suite exercer dans un milieu universitaire… Peut-être en Croatie, mon pays d’origine, peut-être ailleurs… Le monde est grand, il faut essayer de profiter de tous les pays !

R. J. : J’espère avoir la possibilité de continuer dans le même domaine et, éventuellement, obtenir un diplôme de spécialiste.

• (1) Promotion Oniris 2008-2009, praticien en imagerie médicale dans une clientèle canine de référés.

• (2) Promotion Oniris 2009-2010, assistant hospitalier en reproduction des animaux de compagnie.