L’internat est la première étape vers une formation de spécialiste - La Semaine Vétérinaire n° 1444 du 01/04/2011
La Semaine Vétérinaire n° 1444 du 01/04/2011

Devenir des anciens internes d’Oniris

Éclairage

VIE DES ÉCOLES

Auteur(s) : Anne Gogny

Fonctions : praticien hospitalier Chuv d’Oniris

Le 9e concours de recrutement de l’internat en clinique des animaux de compagnie, commun aux quatre écoles, débute aujourd’hui. L’occasion de se pencher sur l’orientation de nos confrères qui ont suivi cette formation.

L’internat en clinique des animaux de compagnie est une formation de troisième cycle, dédiée aux docteurs vétérinaires. Il est tourné vers l’approfondissement des compétences et des savoirs des généralistes, en médecine et en chirurgie des animaux de compagnie. Pendant un an, les internes, encadrés par les cliniciens, effectuent des stages dans les services hospitaliers des quatre établissements nationaux d’enseignement vétérinaire. Cette immersion à temps complet leur permet d’acquérir l’autonomie professionnelle, en développant leur raisonnement clinique, leur sens critique et leurs compétences chirurgicales et techniques. Acteurs à part entière de leur apprentissage, ils apprennent à encadrer un groupe, à travailler en équipe, à communiquer avec leurs clients, à exploiter les ressources bibliographiques et à maîtriser les outils d’autoformation.

68 % des anciens internes s’orientent vers la clientèle

A titre d’exemple, un sondage (voir graphique) réalisé auprès des quatre dernières promotions issues d’Oniris (ex-ENVN) fait le point sur la situation actuelle des anciens internes nantais. Sur cinquante-neuf diplômés, trente-huit se sont orientés vers la clientèle libérale canine en tant que salariés, collaborateurs libéraux ou associés. Trente et un d’entre eux travaillent comme généralistes, et sept pratiquent une activité exclusive au sein d’une clinique vétérinaire ou d’un centre hospitalier privés, en urgences et soins intensifs (un), en imagerie (un) et en chirurgie (cinq). Deux anciens internes se sont dirigés vers la clientèle mixte : il s’agit des deux étudiants qui avaient effectué une T1 pro “animaux de production” avant de choisir un internat en clinique des animaux de compagnie.

Plus du quart des internes poursuivent leur formation

Parmi ceux qui ont choisi de poursuivre leur formation, quatre sont actuellement résidents en neurologie (en Grande-Bretagne), en anesthésie (au Saskatchewan, Canada), en dermatologie (à Nantes) et en chirurgie (à Annecy). Par ailleurs, deux anciennes internes suivent un stage d’un an dans un centre hospitalier privé, où elles complètent leur formation (en chirurgie et dans le secteur des nouveaux animaux de compagnie). Dix autres travaillent actuellement au centre hospitalier universitaire vétérinaire (Chuv) d’Oniris en tant qu’assistants hospitaliers, où ils ont été recrutés dans les services d’imagerie (un), d’anesthésie (deux), d’urgences et de soins intensifs (trois), de reproduction (un), de médecine interne (un) et de chirurgie (deux).

Sur les cinquante-neuf diplômés nantais de l’internat des quatre dernières années, dix-sept ont occupé un poste d’assistant hospitalier, au CHUV d’Oniris ou à VetAgro Sup (Lyon). Ces postes sont prisés par la dernière promotion d’internes : six des dix assistants actuels d’Oniris proviennent de la promotion 2009-2010. Quant aux sept diplômés des promotions 2002 à 2006, ils sont restés assistants hospitaliers pendant un à trois ans avant de se diriger vers un résidanat (un) ou vers la clientèle libérale (six). Parmi ces derniers, deux exercent presque exclusivement une activité en relation avec le domaine où ils étaient assistants et quatre sont généralistes en clientèle canine.

Poursuivre sa formation vers la spécialisation fait également partie des projets des assistants hospitaliers actuels : l’un d’eux vient d’être admis dans un programme de résidanat de chirurgie à Neuilly. Une autre suivra, en septembre, un internat généraliste à la North Carolina State University, ce qui devrait lui permettre de postuler pour un résidanat de chirurgie auprès de l’American College of Veterinary Surgeons. D’autres assistants ont des projets similaires et espèrent remplir les conditions pour intégrer des programmes de spécialisation l’an prochain.

Deux anciens internes se sont tournés vers la recherche : l’une collabore avec une équipe du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) à Rennes, l’autre poursuit un fellowship clinique en chirurgie aux Etats-Unis.

Nouvelle illustration du polymorphisme de la profession vétérinaire, l’un des diplômés de l’internat a effectué une reconversion complète et s’est dirigé vers une carrière musicale professionnelle.

L’internat représente un tremplin

L’internat en clinique des animaux de compagnie semble optimisé par les diplômés : si la majorité choisit ensuite une filière classique et s’oriente vers la clientèle canine généraliste, nombreux sont ceux à qui l’internat ouvre la porte d’une spécialisation formelle (comme le résidanat) ou d’une activité prédominante dans un secteur ciblé. Sans surprise, les urgences et les soins intensifs, ainsi que la chirurgie, sont les plus prisés par nos jeunes confrères.

Cependant, un délai est souvent nécessaire après l’obtention du diplôme afin d’accéder aux fonctions souhaitées. Il est alors mis à profit pour perfectionner sa formation dans le domaine de prédilection en exerçant la fonction d’assistant hospitalier (qui permet de bénéficier de l’environnement universitaire, des ressources bibliographiques et de l’encadrement des cliniciens) ou en suivant une formation complémentaire ciblée dans une clinique privée ou à l’étranger.

Par ailleurs, si la spécialisation, notamment la préparation d’un diplôme de spécialiste européen, attire les jeunes diplômés de l’internat, il semble que la longueur de la préparation, qui s’ajoute à celle de la formation vétérinaire puis de l’internat, associée à la difficulté d’être admis dans un programme de résidanat, constitue un frein à la poursuite de la formation professionnelle. Cela expliquerait pourquoi un ancien interne sur dix exerce une activité prépondérante, voire exclusive, dans un secteur ciblé, sans pour autant bénéficier formellement du titre de spécialiste.

Pour compléter le tableau, il reste à savoir comment les diplômés de l’internat en clinique des animaux de compagnie des trois autres ENV ont tiré partie de leur diplôme.

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