Europe. Secteur agro-alimentaire
Actualité
Auteur(s) : Nicolas Fontenelle
Trois années pour rien. Depuis 2008, les membres de l’Union européenne cherchent à mettre au point une nouvelle législation sur la vente de viande ou le lait d’animaux clonés ou de leurs descendants. En vain. Le 28 mars dernier, les élus ont mis fin à leurs débats sans trouver d’accord. La législation européenne reste donc inchangée en la matière.
Depuis 1997, les produits d’animaux clonés sont soumis à une autorisation pour être commercialisés. En revanche, eux issus de leur descendance restent libres de toute réglementation.
Pourtant, selon plusieurs sondages d’opinion, plus des deux tiers des citoyens européens ne souhaitent pas consommer de viande issue d’animaux clonés ou de leur progéniture. Le Parlement européen envisageait donc d’en interdire la vente, purement et simplement. Même si l’Agence européenne de sécurité des aliments (Efsa) n’a mis en lumière aucun risque de santé publique pour les consommateurs d’aliments issus d’animaux clonés, les députés européens ont mis en avant des raisons de bien-être animal (de nombreux clones meurent prématurément ou sont malformés), mais aussi d’éthique, de diversité génétique, donc de résistance aux maladies. Ils demandaient que l’interdiction de la commercialisation s’étende jusqu’à la cinquième génération de la descendance d’un animal cloné. « Les mesures relatives à la progéniture des clones sont absolument essentielles, parce que ces derniers ont une viabilité commerciale seulement pour la reproduction, et non directement pour la production alimentaire. Aucun agriculteur ne sera prêt à dépenser 100 000 € pour un taureau cloné, uniquement pour le transformer en hamburgers », a expliqué Gianni Pittella, vice-président du Parlement européen.
A l’opposé, la Commission européenne et le Conseil de l’Europe, qui représentent les Etats membres, sont favorables à la mise sur le marché de ces produits. Or, un accord entre ces instances et le Parlement est indispensable pour modifier la législation. Lors de la dernière étape de négociation, fin mars, les parlementaires avaient accepté d’abandonner l’interdiction de mise sur le marché contre un étiquetage des produits dérivés d’animaux clonés. La Commission avait fini par accepter un étiquetage limité sur la viande de bœuf fraîche. Rien n’y a fait. La législation actuelle demeure en vigueur.
Le refus des Etats membres s’explique en partie par la crainte d’une guerre commerciale avec les Etats-Unis et l’Argentine. Si des mesures restrictives étaient adoptées, l’Europe devrait rejeter les importations transatlantiques de viandes et de produits laitiers. Le conflit déclenché par l’interdiction du bœuf aux hormones américain, il y a maintenant vingt ans, est encore dans les mémoires.
• Précision. Dans la liste des vétérinaires élus au second tour des élections cantonales(1), nous avons oublié Arnaud Bazin (A 81), réélu le 27 mars au conseil général du Val-d’Oise. Il en est même devenu le président, le 31 mars dernier. Il démissionnera de son poste de maire de Persan (Val-d’Oise) en raison de ce cumul des mandats. Jean-Michel Fabre (T 85) est réélu conseiller général du canton de Toulouse 4 (Haute-Garonne). Il est également maire-adjoint de la ville rose.
• Laboratoire de référence de l’Union européenne. Le laboratoire de l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) de Sophia-Antipolis vient d’être nommé Laboratoire de référence de l’Union pour la santé des abeilles par la Commission européenne. Ce mandat lui est attribué pour cinq ans. En complément, le laboratoire de Sophia-Antipolis est également Laboratoire national de référence (LNR) et laboratoire de référence de l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) sur les maladies des abeilles.
Source : Anses, 1/4/2011.
• Un coton-tige spécifique au chien. Bamboostick est un bâtonnet ouaté de grand format, spécialement étudié pour les soins des oreilles des chiens. Il comporte une surface de coton importante pour un nettoyage complet, une capacité d’absorption douze fois supérieure à celle d’un coton-tige “humain” et une sécurité d’utilisation (les dimensions de l’embout rendent difficile le franchissement du coude du conduit auditif). L’embout est composé à 100 % de ouate de coton de qualité médicale et présente un bon maintien sur le bâtonnet. Ce dernier est en bambou, qui offre résistance mécanique et biodégradabilité. Bamboostick est vendu par sachet de 50 bâtonnets.
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