Un nouveau virus, proche de la fièvre catarrhale ovine, détecté en Norvège

La Norvège a rapporté un cas de fièvre catarrhale ovine inhabituel au cours de la réunion mensuelle du comité de santé animale de la Commission européenne. La bluetongue n’a que peu inquiété ce pays. Seulement quatre élevages du sud de son territoire ont présenté une séroconversion sans signes cliniques, fin 2008, confirmée début 2009.

La période d’activité vectorielle y débute entre fin avril et fin mai, pour se terminer début novembre. Le risque principal est lié aux importations. De strictes mesures sanitaires sont appliquées, avec un contrôle sérologique qui permet de détecter un seuil de prévalence de 2 %, avec 95 % de fiabilité. Aucune vaccination n’est utilisée pour protéger le cheptel norvégien et il est indemne de circulation virale du sérotype 8, le seul à avoir été découvert.

Il s’agirait d’un nouvel orbivirus proche du virus Toggenburg

Or, courant décembre 2010, des échantillons de lait en provenance d’élevages de chèvres situés en zone indemne se révèlent positifs aux tests de surveillance de routine. Dans une exploitation, plus de 60 % des chèvres présentent des anticorps contre la fièvre catarrhale ovine, tout en restant négatives à la détection du virus par polymerase chain reaction (PCR). Des échantillons de sang issus de chevrettes de l’année, ainsi que ceux d’adultes, sont donc envoyés au laboratoire européen de référence pour la bluetongue (Pirbright).

En séroneutralisation, tous les échantillons sont négatifs pour les vingt-quatre sérotypes connus, ainsi que pour les souches Toggenburg et Koweit. Les échantillons des adultes sont séropositifs, mais négatifs en PCR, et tous ceux des jeunes sont testés positifs à une PCR particulière nommée Orru. Il s’agirait d’un nouvel orbivirus proche du virus Toggenburg (découvert en Suisse)⁽¹⁾ qui fait l’objet de recherches complémentaires, présent chez les chèvres sans provoquer de signes cliniques.

• (1) Voir La Semaine Vétérinaire n° 1336 du 21/11/2008 en page 33.