Abeilles. Diplôme interécoles
Actualité
Auteur(s) : Victor Millour*, Nathalie Gautier**
Depuis décembre 2010, trente et un élèves (vingt-sept vétérinaires et quatre biologistes), venus de toute la France et de tous les horizons, participent à la session 2011 du diplôme interécoles d’apiculture et de pathologie apicole (DIE) à Oniris (Nantes). Ce DIE est le fruit d’une collaboration entre les écoles de Nantes et d’Alfort.
La formation est organisée en quatre grandes étapes : physiologie de l’abeille et de la colonie, pathologie apicole, intoxications et conséquences sanitaires, réglementations en vigueur et gestion sanitaire d’un rucher. Un stage sur le terrain permet une immersion dans les réalités d’un tel élevage.
Cet enseignement permet de mieux comprendre la place de l’abeille dans l’environnement, les particularités physiologiques, éthologiques et pathologiques de cette travailleuse infatigable, mais également de découvrir les impacts des produits phytosanitaires et vétérinaires avec un regard neuf. Le concept d’eusocialité chez les abeilles est primordial puisque l’unité pathologique est la colonie et non l’individu. Elle permet aussi de mieux appréhender notre environnement, pollué par les abus d’une société peu portée sur le développement durable.
La médecine apicole est actuellement peu développée. Il en est de même des recherches sur les agents infectieux, et les médicaments vétérinaires avec autorisation de mise sur le marché (AMM) sont encore trop rares. Beaucoup de progrès sont nécessaires pour préserver les abeilles.
La filière se doit d’être développée en France, car peu d’apiculteurs sont professionnels (environ 2 à 5 %) et la moitié du miel consommé dans l’Hexagone est importée.
La place des vétérinaires n’est pas encore bien définie dans le monde apicole puisque, depuis longtemps, les apiculteurs traitent leurs élevages sans leur aide. La porte reste toutefois ouverte à notre profession, pour apporter son point de vue et surtout son mode de raisonnement à la filière. La suite des réflexions des Etats généraux du sanitaire est attendue avec impatience afin de déterminer le rôle des vétérinaires dans l’organisation sanitaire apicole.
Les abeilles ont trois fonctions principales :
– une production économique (miel, pollen et gelée royale) ;
– la pollinisation de 80 % des espèces végétales dioïques ;
– la bio-indication : sentinelle de l’environnement passionnante, cette espèce est bio-indicatrice puisqu’il existe une proportionnalité entre l’intensité des désordres écologiques et les mortalités d’abeilles.
V. M. et N. G.Nouveau : Découvrez le premier module
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