Séminaire. Société française de félinotechnie
Actualité
Auteur(s) : Julien Buquet
Eleveurs et vétérinaires ont évoqué la physiologie du poil, la nutrition et les affections dermatologiques.
Lors du dernier séminaire(1) de la Société française de félinotechnie, qui avait pour thème « peau et pelage du chat, comment garantir et conserver qualité et beauté », Geneviève Aubin-Houzelstein (école d’Alfort) a évoqué la physiologie de la peau et du poil. La photopériode, qui agit sur l’axe hypothalamo-hypophysaire, la glande pinéale, la thyroïde, les surrénales et les gonades, induit les mues au printemps et en automne, alors que la température et l’état nutritionnel permettent sa bonne progression. L’activité des follicules pileux est maximale au printemps et minimale en hiver. Le duvet représente près de 85 % du pelage en hiver, ce qui le rend plus épais. Un chat qui vit exclusivement à l’intérieur est par conséquent moins sensible à ces changements.
De son côté, notre consœur Géraldine Blanchard (Animal Nutrition Expertise) a souligné l’importance d’une alimentation équilibrée pour la qualité du pelage et mentionné les troubles cutanés générés par une nourriture inadéquate. Une carence en cuivre ou un défaut de l’absorption de cet élément peut entraîner une altération du poil. Un chat qui consomme des aliments bas de gamme est susceptible d’être carencé en tyrosine. Un défaut de l’assimilation du fer peut aussi provoquer ces symptômes. Une séborrhée sèche est, quant à elle, liée à une carence en acides gras essentiels (oxydation des graisses, absences d’huiles appropriées dans la ration, abus de régimes hypocaloriques). Ce trouble peut également être dû à une malassimilation (affections hépatiques, intestinales ou pancréatiques). Une alopécie dominante peut être liée à des carences en protéines lors de malnutrition, en iode s’il y a un excès de calcium dans la ration, ou en vitamines B2 et B6 à la suite d’un traitement antibiotique prolongé. En outre, un prurit dominant est parfois causé par un excès d’apport en vitamine A, des allergies ou des intolérances alimentaires, ou encore par des substances histamine-like contenues dans le thon et les fromages fermentés.
Jacques Guillot (ENVA) a abordé le cauchemar des éleveurs : la teigne. Il a repris quelques recommandations de l’European Scientific Counsel Companion Animal Parasites : toujours associer les traitements topique et systémique, maintenir ce dernier au moins quatre à six semaines et l’arrêter à l’issue de deux cultures négatives, proscrire les corticoïdes, séparer les animaux infestés des autres, appliquer les règles d’hygiène et de décontamination de l’environnement et, si possible, identifier les dermatophytes. Notre confrère a insisté sur le fait que le lufénuron, obsolète, ne doit plus être utilisé dans le traitement de la teigne. La tonte est préconisée en vue d’une meilleure application des soins et pour améliorer l’élimination d’une partie du matériel infectant. Cependant, il importe de veiller à ne pas créer de lésions cutanées et à ne pas disperser les poils tondus. Au sein des élevages, la prévention de la teigne passe par le respect d’une quarantaine, du principe d’isolement des animaux atteints de troubles dermatologiques, et de la lutte contre les ectoparasites.
Lors de son intervention sur le fibrosarcome, Cécile Soyer (clinique UCVet à Paris) a mis un terme aux idées reçues concernant le rôle du vaccin dans l’apparition de cette affection. Les traumatismes sous-cutanés et les carences immunologiques sont les deux facteurs de risque (la puce électronique n’en est pas un). Notre consœur a proposé la mise en œuvre de bonnes pratiques en vue de diminuer ce risque : limiter l’utilisation de vaccins adjuvés, les produits retards en injectable, réchauffer le vaccin avant l’injection, minimiser le nombre de valences et éviter la zone interscapulaire (riche en adipocytes), même si de nombreux fibrosarcomes ont une autre localisation.
(1) L’édition 2011 s’est déroulée le 9 avril dernier à l’ENVA.
(2) Disponible à l’adresse : www.loof.asso.fr/eleveurs/nomenclature.php
La nomenclature(2) des couleurs de robe du chat a été unifiée par le Livre officiel des origines félines (Loof) en 2009. Il existe désormais un nom précis pour chaque robe et un ordre défini des termes à utiliser. Cette harmonisation permet à tous les professionnels de se comprendre et offre une base solide afin de ne plus confondre les différentes nuances d’un pelage.
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