Bruxelles lance trois infrastructures de recherche en sciences biologiques

Afin de renforcer la lutte contre les changements climatiques, les maladies en général et les risques qui pèsent sur l’approvisionnement alimentaire, les ministres de la Recherche de l’Union et la Commission européenne ont donné leur feu vert à la création de trois infrastructures paneuropéennes de recherche en sciences biologiques. Ces projets s’appuieront sur des ressources mises en commun par plusieurs Etats membres et sur un financement de l’Union européenne. L’investissement global pour leur construction s’élève à 0,7 milliard d’euros environ.

L’infrastructure d’analyse et d’expérimentation des écosystèmes (Infrastructure for Analysis and Experimentation on Ecosystems, Anaee) remédiera, sous coordination française, au morcellement actuel de la recherche sur les écosystèmes en Europe. Elle mettra aussi en place un ensemble de plates-formes expérimentales destinées à détecter, analyser et prévoir les réactions des écosystèmes aux changements climatiques et à élaborer des techniques de gestion appropriées. L’infrastructure sera opérationnelle dès 2015. Les coûts de préparation et de construction sont estimés à 210 millions d’euros.

Sous la houlette du Royaume-Uni, l’infrastructure pour la biologie des systèmes-Europe (Infrastructure for Systems Biology – Europe, ISBE) aura pour mission de favoriser la convergence des sciences de la vie avec les technologies de l’information et la science des systèmes. Ses chercheurs s’efforceront de comprendre com­ment les interactions de composants biologiques débouchent sur le fonctionnement d’organismes vivants, et ils pourront les modéliser. Les applications devraient couvrir les secteurs pharmaceutique, agricole et sanitaire. L’ISBE devrait fonctionner à partir de 2017. Son coût s’élèverait à 300 millions d’euros.

L’infrastructure de recherche en ressources microbiennes (Microbial Resource Research Infrastructure, Mirri), également coordonnée par la France, vise à améliorer l’accès aux ressources microbiennes telles que les souches de virus, les bactéries et les champignons, indispensables aux recherches sur les infections qui affectent les hommes, les animaux ainsi que les cultures, et sur la biosécurité. La Mirri mettra en place la plate-forme européenne au sein du futur réseau mondial des ressources biologiques (Global Biological Resource Centre Network, GBRCN) pour les micro-organismes. La Mirri opérera dès 2014. Ce projet est estimé à 190 millions d’euros.

• Source : Commission européenne, 3/5/2011.