Complémentarité, solidarité, confiance : les clés d’une association réussie

La pratique vétérinaire n’est pas un exercice solitaire. C’est en tout cas l’avis de Christophe Schaal, Stéphane Rohr, André Jeanpert, Denis Turquet et Grégoire Hennequin, associés à Montigny-lès-Metz (Moselle). « L’avenir, à mon sens, repose sur la création de “pôles de compétences” (équin, canin, dermatologique, etc.) au sein même des cliniques », affirme Christophe Schaal. Dans cette structure, en plus de l’activité clinique, chaque associé se voit attribuer des responsabilités (gestion, relations avec les laboratoires, études techniques, etc.) selon son inclination. Le partage des tâches est au cœur de l’association. « Les gardes sont réparties entre les cinq associés et le collaborateur, mais il existe une règle non écrite qui veut qu’en cas de besoin, le praticien de garde appelle un des confrères de la clinique en renfort. La solidarité est importante et fonctionne plutôt bien », remarque Stéphane Rohr.

Les décisions lourdes de conséquences sont prises à l’unanimité

La structure reçoit près de cent personnes chaque jour et les associés font attention à ce que les rapports entre les clients et les praticiens ne soient pas trop personnalisés. La rémunération de chacun est établie par répartition des bénéfices à parts égales – il n’y a pas d’associé majoritaire – mais en tenant compte du temps de travail. Si les décisions courantes sont prises à la majorité, celles qui engagent lourdement la clinique (notamment en termes d’investissements) doivent l’être à l’unanimité. Un tel dispositif suppose le respect de règles de fonctionnement, pas toujours écrites. Ce qui, compte tenu des personnalités, de l’expérience et des “ambitions” de chacun, n’est pas forcément simple. « Il vaut mieux adhérer à un groupe relativement important – quatre et plus –, car il y aura toujours une personne pour se poser en médiateur », notent les deux associés, qui pour l’heure n’envisagent pas d’élargir leur structure.