Le gouvernement et les lobbies sont les principaux ennemis des vétonautes dans leur exercice

Le gouvernement, ses impôts, ses taxes. Rapprochons-le du ministère de l’Agriculture qui n’est jamais que son prolongement, tutelle de la profession, et voilà l’ennemi honni par une majorité de vétonautes : le pouvoir, son administration et sa cohorte de réglementations. « Mon pire ennemi, ce sont les démarches, les obligations et les contraintes administratives. Quel temps perdu ! », commente un sondé. « Il y a trop d’obligations, d’interdictions, de normes idiotes… et surtout de paperasses ! », s’indigne sa consœur. « La bureaucratie est imbécile », dénonce un troisième.

Deuxième ennemi clairement identifié : les lobbies des différentes filières, qui rétrécissent le champ d’activité professionnel. « Les organismes professionnels agricoles sont clairement nos ennemis, qu’il s’agisse des centres d’insémination pour les actes en reproduction ou des groupements agréés dans le cadre d’un programme sanitaire d’élevage pour les médicaments », témoigne un praticien rural. « L’arrêt des campagnes de vaccination contre la fièvre catarrhale ovine, n’est-ce pas encore le fruit d’un beau lobbying pour entraver la profession ? », interroge un autre. « Et les dispensaires de soins gratuits… Nous sommes à la merci des lobbies », proteste un vétérinaire canin.

« Moi-même » complète le podium des pires ennemis des vétonautes. Rien de plus vrai. Nous nous mettons tous des barrières, inconscientes ou non. « Nous abritons tous un secret désir d’échouer, assure même le psychiatre Serge Tisseron, dans Du bon usage de la honte, publié chez Ramsay. Il existe, chez tout être humain, un désir voluptueux et cruel de s’abaisser, de devenir de plus en plus petit, ténu, bref de tenir le moins de place possible. »

Le pharmacien est un ennemi souvent cité également, de même que l’Ordre, sans surprise. « On ne sait plus sur quel pied danser, avec l’instance ordinale. Lorsque nous jouons la carte de la transparence, on se voit refuser une signalétique pour des lettres trop grandes d’un centimètre, alors que nos voisins les plus proches ne demandent rien et accrochent trois pancartes grand format… »

Parmi les divers ennemis mentionnés, Internet occupe une bonne place pour « ses conseils erronés » ou la « vente de produits vétérinaires, notamment sur les sites anglais ». Les associés sont également dans le collimateur. « Deux anciens associés nous ont volé des sommes considérables pour ensuite nous dénoncer à l’administration fiscale ! », raconte un vétonaute.

Ce petit inventaire à la Prévert en appelle un autre : quel est donc votre meilleur ami ?