Le chat confirme son statut de chouchou des Français

59 millions de chiens, de chats, d’oiseaux, de poissons et de petits mammifères partagent la vie des Français, selon la dernière enquête TNS/Sofres menée pour le compte de la Chambre syndicale des fabricants d’aliments préparés pour animaux familiers (Facco), portant sur la démographie et le marché des animaux de compagnie¹.

Si le taux global de possession passe en-dessous des 50 % (48,7 % des foyers français possèdent au moins un animal de compagnie, alors qu’ils étaient 51,2 % en 2008), la population féline n’a cessé de croître, pour atteindre près de 11 millions de chats (+ 278 000 en 2 ans, + 923 000 en 4 ans). La cote du chien, elle, continue de chuter, portant sa population à 7,6 millions d’individus (– 223 000 en 2 ans, – 488 000 en 4 ans, – 1 million en 7 ans).

Pourquoi la cote des chiens diminue

La baisse de la population canine est plus sujette à interrogation qu’à débat. Selon l’enquête, elle ne traduit pas un désamour des Français vis-à-vis des chiens. En effet, ils ne sont que 6,1 % à ne pas en posséder car eux-mêmes ou quelqu’un de leur famille ne les aime pas. La première cause de non-possession d’un chien est la contrainte qu’il impose pour partir en week-end ou en vacances (raison invoquée par 18,3 % des sondés concernés). La deuxième raison est l’engagement que cela représente sur plusieurs années (pour 11,8 % d’entre eux). « Cette cause, ainsi que la suivante dans l’ordre des réponses (« je n’ai pas les conditions appropriées pour m’en occuper comme je le souhaiterais »), sont sans doute un signe de responsabilité des maîtres », analyse l’enquête. Le coût que représente un chien n’est pas un facteur discriminant. Il n’est invoquée comme facteur principal que par 2,9 % des non-possesseurs.

Portrait-robot du chien français moyen

Un chien sur quatre est un croisé. Parmi les chiens de race, 49,1 % sont de pure race (selon leurs propriétaires) et 20,9 % ont un pedigree. Le labrador conserve la première place (8,7 % des foyers possesseurs de chiens), suivi du yorkshire (6,4 %) et du caniche (4,6 %). À noter que ce classement diffère de celui de la SCC², qui s’appuie sur les inscriptions au LOF³ (le berger allemand y arrive premier, suivi par le golden retriever, le cavalier king charles, le labrador et le yorkshire, le caniche n’apparaissant pas dans les 20 premiers). 47,7 % des chiens sont des mâles, dont 21,6 % sont castrés. 52,4 % sont des femelles, dont 42,4 % sont stérilisées.

Bonne nouvelle pour les praticiens, le taux de stérilisation augmente (32,5 % de la population totale de chiens, soit une hausse de trois points versus 2008).

Le chat européen plébiscité

Le chat de gouttière constitue la majorité de la population féline (62 %). Seulement 4,5 % sont déclarés par leurs propriétaires comme de pure race, dont 2,3 % avec un pedigree. Le trio des races préférées est constitué du siamois (3 % de la population féline), du persan (2 %) et du chartreux (1 %). Près des trois quarts de ces animaux sont stérilisés (+ 2 % en 2 ans). 44,5 % sont des mâles, dont 77,8 % sont castrés et 55,5 % sont des femelles, dont 71,4 % sont stérilisées.

• 1 Elle s’est déroulée d’octobre à décembre 2010 et s’appuie sur un questionnaire adressé à 14 000 foyers français, représentatifs en termes de taille, âge, catégorie socioprofessionnelle, agglomération et région d’habitat. Cette enquête est réitérée tous les 2 ans.

• 2 Société centrale canine.

• 3 Livre des origines français.