L’ostéopathie et le dos en débat à Equita’ Lyon

Traditionnellement organisé à Bourg-en-Bresse (Ain), le congrès AFC a pris des allures lyonnaises à l’occasion du 250^e anniversaire de la profession vétérinaire.

L’ostéopathie, un sujet d’actualité compte tenu des récentes modifications réglementaires reconnaissant une dérogation à des non-vétérinaires (selon des modalités précises), faisait l’objet d’interventions et d’une table ronde. Notre consœur Isabelle Burgaud a présenté une étude, réa­lisée au sein de l’École nationale d’équitation, qui évalue les effets de l’ostéopathie. Ce travail constitue une approche objective des résultats à court et à moyen termes de cette pra­tique, et pose des questions sur la pertinence du traitement selon l’âge, les effets observés, le nombre de séances nécessaires, etc.

Établir un diagnostic avant de recourir à l’ostéopathie

Lors de la table ronde, Jean-Marie Denoix, professeur d’anatomie à l’école d’Alfort et directeur du Cirale¹, a insisté sur l’intérêt de faire progresser les études objectives. « Pour commencer, il est indispensable d’harmoniser le vocabulaire, a-t-il affirmé. Ensuite, il est nécessaire de codifier les gestes, la sémiologie et l’analyse de critères d’interprétation des gestes. » « Il convient en effet d’instaurer un vocabulaire codifié, a renchéri Franck de Craene, praticien et ostéopathe à Vivonne (Vienne). Nous sommes prêts à nous engager dans cette voie. » Notre confrère a souligné la nécessité d’établir un diagnostic afin d’être en mesure d’appliquer une thérapie valable. Un congressiste a également insisté sur la nécessité, pour les amateurs, de remettre en cause leur pratique de l’équitation, car tous les troubles locomoteurs ne viennent pas systématiquement de la monture…

L’exploration par échographie du dos n’est pas limitée

Le dos du cheval était le fil rouge de cette journée d’AFC, sous les aspects anatomiques et lésionnels. « Il n’y a pas de limite en échographie à explorer le dos », a expliqué Jean-Marie Denoix lors d’une démonstration pratique. Les questions relatives aux traitements et les temps de détection ont aussi été abordés. Dans ce domaine, Richard Corde, vice-président de l’Avef², a appelé à la vigilance vis-à-vis des informations glanées sur Internet ou des données issues des États-Unis.

Un suivi des trotteurs en matière de dopage

Par ailleurs, selon la discipline et l’espèce, les mesures contre le dopage diffèrent. Pour les pur-sang par exemple, la molécule ne doit plus être détectable au jour de déclaration de la course (jour de partance). Pour les trotteurs, c’est lors du jour de l’engagement de la course. En outre, les 50 premiers trotteurs français sont prélevés tous les 6 mois. Il existe donc un suivi au long cours de ces chevaux.

• 1 Centre d’imagerie et de recherche sur les affections locomotrices équines.

• 2 Association vétérinaire équine française.